PAS LE TEMPS DE TOUT LIRE ?
Le mal de dos est partout. Câest simple, il touche 80% des gens. Et pourtant, malgrĂ© des annĂ©es dâĂ©tudes et des tonnes de conseils, la douleur persiste. Pourquoi ? Parce quâon continue de faire LA mĂȘme erreur, encore et encore. Une erreur tellement rĂ©pandue quâelle dĂ©passe mĂȘme les kinĂ©s les plus aguerris.
Pendant des dĂ©cennies, on a cherchĂ© LA solution miracle. Dâabord, câĂ©tait les exercices en flexion : on renforçait les abdos, on Ă©tirait le dos. Ensuite, on a tout misĂ© sur les extensions Ă la McKenzie. Et puis le gainage est arrivĂ©, avec lâidĂ©e de « protĂ©ger son dos ». Ă chaque fois, on nous promettait que ça allait marcher.
Spoiler : ça marche⊠parfois. Et souvent, ça empire les choses.
La vraie erreur ? Croire que votre mal de dos vient uniquement de votre colonne vertĂ©brale. Hernie discale, arthrose⊠oui, ça peut jouer. Mais ce nâest quâun bout du puzzle. En rĂ©alitĂ©, votre douleur est le rĂ©sultat dâun cocktail explosif : vos habitudes, vos croyances, votre stress, votre façon de bouger, et mĂȘme votre sommeil.
Dans cet article, je vous montre :
- Pourquoi les approches classiques Ă©chouent trop souvent.
- Ce que les études scientifiques récentes révÚlent sur le modÚle bio-psycho-social de la douleur.
- Comment vider ou agrandir la coupe de vos facteurs de risque pour enfin soulager votre dos.
Si vous en avez marre de souffrir ou de tester des exercices qui ne marchent pas, lisez jusquâau bout. Vous dĂ©couvrirez des solutions simples, efficaces et surtout adaptĂ©es Ă VOTRE situation. Parce que votre dos mĂ©rite mieux que des « recettes toutes faites ».
Pour aller plus loin :Â
Sommaire :
Mal de dos, mal du siĂšcle, des annĂ©es dâerreurs mĂ©dicalesâŠ
Mal de dos : la faute Ă lâĂ©volutionâŠ
Mal de dos, mal du siĂšcle⊠face Ă lâimportance de la frĂ©quence du mal de dos dans la population, on est tentĂ© de penser que lâorigine des maux de dos vient du fait que lâHomme soit passĂ© de la position Ă quatre pattes Ă la position debout, et quâainsi les forces de compressions sâaccumulent sur les vertĂšbres et les disques intervertĂ©braux, aboutissant Ă de lâarthrose au niveau des articulations postĂ©rieures ou dâautres lĂ©sions au niveau du disque : hernie discale, protrusion, bombement, etcâŠ
DĂšs lors, on peut penser quâune trop grande lordose lombaire, si on creuse trop le dos en faisant une extension, serait LA chose Ă Ă©viter, car elle amĂšnerait trop de « compression » sur les disques et articulation vertĂ©brales et abĂźmerait ces derniers⊠Lâhyperlordose câest la bĂȘte noire de votre dos !
Ainsi, dans les années 1930, le Dr Paul C. Williams a proposé des exercices spécifiques en flexion pour réduire la douleur lombaire, appelés exercices de Williams (Dydyk 2023).
Ces exercices visaient à diminuer la compression sur la colonne :
- en renforçant les abdominaux,
- en Ă©tirant les muscles lombaires
- et en Ă©vitant lâextension lombaire.
Parmi eux, on retrouve des mouvements comme lâinclinaison du bassin, les redressements partiels et les Ă©tirements des ischio-jambiers. Mais lâexercice phare consiste Ă saisir les jambes et Ă tirer les genoux vers la poitrine et Ă les maintenir pendant plusieurs secondes.
Ces exercices étaient conçus pour ouvrir les espaces entre les vertÚbres, réduire la pression sur les disques et améliorer la stabilité lombaire.
Pendant des décennies, ils ont été LA référence dans les traitements des lombalgies, utilisés dans de nombreuses écoles du dos et, selon une étude de 2015 (Fatemi 2015), ils restent assez efficaces pour diminuer les douleurs.
Ajoutez à ça quelques massages du dos pour détendre ces muscles qui « tirent » trop en arriÚre et on est censé avoir la solution ultime contre le mal de dos !
Se pencher c'est fini : « tiens-toi droit » pour sauver ton dos !
Et on obtient quelques rĂ©sultats⊠mais rien dâextraordinaire, et pas toujours, et souvent Ă court terme. On se dit quâil y a peut-ĂȘtre mieux⊠surtout aprĂšs les travaux de Nachemson-Andersson sur les disques intervertĂ©braux dans les annĂ©es 60 Ă 80 qui concluent en 1981 :
« Comparée à la pression de la charge en position debout,
- la position allongée réduit la pression de 50 à 80 %,
- tandis que la position assise sans support augmente la charge de 40 %,
- l’inclinaison vers l’avant et l’haltĂ©rophilie de plus de 100 %,
- et la position de flexion et de rotation vers l’avant de 400 %.
- De fortes augmentations de pression ont également été observées chez les sujets effectuant divers exercices de renforcement couramment prescrits. »
Autrement dit, les chercheurs observaient quâen faisant les exercices de Williams en flexion, on augmentait les forces de compression dans la colonne vertĂ©brale !
Des rĂ©sultats confirmĂ©s par Wilke dans cette Ă©tude de 1999 : la pression sur les disques intervertĂ©braux explose lorsquâon se penche en avant !
Si la pression dans le dos était proche de 0% en position allongée, elle passait à 100% en position debout et 200% en position debout penchée en avant et 400% si on ajoute une rotation à la flexion ou si on porte une charge !
Donc quelque chose ne va plus avec ces exercices en flexion de WilliamsâŠ
Les plus malins dâentre vous commencent Ă rĂ©aliser que si on travaille trop les abdominaux et la dĂ©lordose lombaire, on a plutĂŽt tendance Ă rĂ©aliser une flexion au niveau des vertĂšbres lombaires et donc Ă se pencher en avant⊠donc Ă augmenter la pression dans les disques intervertĂ©braux !
Tout ce quâon ne veut pas !
Â
AprĂšs ces Ă©tudes, la chasse aux sorciĂšres Ă©tait lancĂ©e, lâennemi tout trouvĂ©Â : si on ne voulait plus avoir mal au dos, il ne fallait plus se pencher en avant !
DĂšs lors, lâinjonction « tiens-toi droit » est devenue une des phrases prĂ©fĂ©rĂ©es des parents qui voulaient le bien de leurs enfantsâŠ
Dâailleurs, ce nâĂ©tait pas que les parents qui sâadressaient Ă leurs enfants, on avait le mĂȘme discours dans les formations gestes et postures et les Ă©coles du dos en entreprise :
« Tu ne veux plus avoir mal au dos ? Alors, tiens-toi droit ! » Et on rajoutait : « Plie les genoux pour ramasser quelque chose et fais des abdos pour protéger ton dos ! »
Â
Ainsi au dĂ©but des annĂ©es 2000, deux grands changements sâopĂšrent :
- Pour rester droit, en sâinspirant des travaux de Hodges (Hodges 1996 ; 1999), on recommande de travailler la stabilitĂ© du tronc, le « core stability », avec des exercices du transverse et des gainages plutĂŽt que des crunchs pour renforcer les abdos (Petrofsky 2008 ; Liddle 2009; Pensri 2012). Donc on travaille les abdos, mais sans faire de flexion.
- Fortement influencé par les travaux du Dr Robin McKenzie (1987), au lieu de faire des exercices en flexion comme Williams, on commence à soigner le mal de dos plutÎt avec des exercices en extension et des étirements de la chaßne musculaire antérieure: grand pectoral, abdominaux, psoas⊠(Donelson 1990 ; Williams 1991 ; Werneke 2001 ; Petersen 2002 ; Sagi 2011 ; Bonnet 2011 ; Surkitt 2012 ; Petersen 2015 ; Mann 2023).
Et lĂ encore, cela marche assez bien chez de nombreux patients⊠alors que chez dâautres ça ne change rien, et dâautres encore, câest pire : cela ne fait quâaugmenter les douleurs !
La solution ultime face au mal de dos⊠ou presque !
Rappelez-vous quâil y a des gens pour qui la thĂ©rapie « en flexion » fonctionnait assez bien⊠et on leur a dit :
« Non non, maintenant les Ă©tudes nous montrent que ça marche mieux avec de lâextension, faites de lâextension pour votre mal de dos, car en flexion vous augmentez la pression sur votre dos ».
RĂ©sultat : ils ont encore plus mal quâavant !
En fait certains sont amĂ©liorĂ©s avec les exercices en flexion, dâautres avec les exercices en extension, et dâautres encore avec des inclinaisons de la colonne !
Il faut donc bien faire attention Ă diagnostiquer avec prĂ©cision la direction prĂ©fĂ©rentielle de la douleur ou « prĂ©fĂ©rence directionnelle » (savoir quelle direction de mouvement vous soulage⊠plutĂŽt flexion, extension, inclinaison latĂ©raleâŠ), car une Ă©tude contrĂŽlĂ©e randomisĂ©e a montrĂ© que donner la « mauvaise » direction aux exercices peut en fait conduire Ă plus de douleurs (Long 2004).
Comme on observe que certaines techniques en flexion marchent pour certains et dâautres techniques en extension marchent pour dâautres, on en arrive Ă une conceptualisation de la colonne vertĂ©brale en « 2 colonnes » :
- la colonne antérieure, principalement constituée des disques intervertébraux et des corps vertébraux,
- et la colonne postérieure, principalement constituée des articulaires postérieures.
Et on se dit que si câest la colonne antĂ©rieure qui est touchĂ©e, avec des atteintes au niveau des disques intervertĂ©braux (hernie discale, protrusion, bombement discalâŠ), alors des exercices en extension pour diminuer les forces de compression sur le disque vont ĂȘtre efficaces.
Ă lâinverse, si câest plutĂŽt la colonne postĂ©rieure qui est abĂźmĂ©e (avec de lâarthrose lombaire par exemple), des exercices plutĂŽt axĂ©s sur la dĂ©lordose seront efficacesâŠ
Câest schĂ©matique, ça ne rĂ©pond pas Ă 100% des patients, certains avec des lĂ©sions du disque intervertĂ©bral sont soulagĂ©s avec des mouvements en flexion alors que dâautres avec de lâarthrose postĂ©rieure sont soulagĂ©s avec des mouvements en extension⊠mais grosso modo ça fonctionne assez bienâŠ
Entre prĂ©fĂ©rence directionnelle et stabilisation du tronc par gainages, on semble tenir la bonne recette pour dire adieu au mal de dosâŠ
Sauf queâŠ
Les chercheurs se rendent compte que « se tenir droit », « se rigidifier » pour protĂ©ger son dos, câest ce que font dĂ©jĂ les personnes qui ont mal au dos sans quâon leur dise de le faire en exercice.
Selon Hodges en 2009, les personnes qui ont mal au dos sont plus raides et plus « stables » que celles qui nâont pas mal au dos !
« Contrairement Ă ce que l’on croit chez les cliniciens, la rigiditĂ© du tronc a augmentĂ©, et non diminuĂ©, en cas de lombalgie rĂ©currente, probablement en raison d’une augmentation de l’activitĂ© musculaire du tronc et de modifications du contrĂŽle rĂ©flexe des muscles du tronc (Hodges 2009) ».Â
Les personnes qui ont mal au dos et qui se tiennent assis le dos « bien droit », ont les muscles dorsaux qui se contractent plus fort que ceux qui nâont pas mal au dos (Dankaerts 2006) !
Les personnes souffrant de lombalgie ont montrĂ© moins de mouvements de la rĂ©gion lombaire et plus de mouvements du genou que le groupe tĂ©moin lors d’une tĂąche de descente (Hernandez 2017). Ils restent « bien droit » pendant leurs mouvements et ça ne change pas grand-chose Ă leur problĂšmeâŠ
Si cette rigidité accrue peut offrir une certaine protection aux structures vertébrales à court terme, elle risque toutefois, à long terme, de nuire à la santé de la colonne. En effet, elle compromet la dynamique naturelle du tronc, notamment sa capacité à absorber les chocs, ce qui pourrait favoriser la réapparition des douleurs lombaires (Hodges 2009) .
Donc est-il vraiment utile de faire du renforcement du tronc avec des gainages ? Surtout que lâon remarque que chez certains patients, ces recommandations aggravent le problĂšme !
Câest quand mĂȘme plus dâun tiers des patients qui sont concernĂ©s et pour qui la douleur lombaire dure plus de trois mois ou qui rĂ©cidive en moins dâun an !
On parle alors de lombalgie chronique (ou rĂ©cidivante), et on arrive lĂ certainement Ă la plus grosse erreur commise avec le mal de dosâŠ
Changer de modĂšle face Ă la lombalgie chronique.
Que ce soit avec le renforcement du tronc, le modÚle de la colonne antérieure ou celui de la colonne postérieure, dans tous les cas on considÚre que les douleurs proviennent de lésions de la colonne vertébrale : soit au niveau des articulations postérieures, soit au niveau du disque intervertébral.
On est dans ce quâon appelle le modĂšle biomĂ©dical de la douleur : une lĂ©sion, une anomalie, est responsable de la douleur et lâobjectif du thĂ©rapeute est de trouver cette lĂ©sion pour la traiter.
Mais parfois on rencontre des patients qui ont mal au dos, mais sans lĂ©sions : rien sur les radios, rien sur lâIRM ! Et pourtant la douleur est bien lĂ Â !
Dans ce cas, de nombreux mĂ©decins ont trouvĂ© la parade : « câest dans votre tĂȘte » !
Si le patient a mal alors quâon ne trouve rien sur lâimagerie, câest quâil doit « sâinventer » la douleur⊠câest « psychosomatique », car si on reste dans le modĂšle biomĂ©dical : sâil nây a pas de lĂ©sion, il ne devrait pas y avoir de douleur !
Mais câest lĂ que de nombreuses recherches en neuroscience de la douleur interviennent et remettent en question ce modĂšle biomĂ©dicalâŠ
Notamment une Ă©tude de Brinjikji et ses collaborateurs en 2015 qui a fait venir dans son laboratoire des milliers de personnes qui nâavaient PAS mal au dos pour leur faire passer une IRM.
Si on suit la logique biomĂ©dicale, si ces gens nâont pas mal au dos, on ne devrait rien trouver Ă lâimagerieâŠ
Mais dâaprĂšs vous quels sont les rĂ©sultats observĂ©s par Brinjikji ?
Vous vous doutez bien que ça nâa pas suivi le raisonnement biomĂ©dical habituel sinon il nây aurait pas dâarticle !
Les chercheurs ont observĂ© des lĂ©sions au niveau de la colonne vertĂ©brale chez de nombreux participants, mĂȘme sâils nâavaient pas mal au dos !
LâĂ©lĂ©ment le plus dĂ©terminant Ă©tait leur Ăąge !
Globalement, chez les personnes de 20 ans, il y avait 20% des participants qui avaient des lĂ©sions au niveau de la colonne vertĂ©brale, chez les personnes de 60 ans câĂ©tait 60% et chez les personnes de 80 ans, câĂ©tait 80% !
Donc dâaprĂšs cette Ă©tude, les lĂ©sions observĂ©es au niveau de la colonne vertĂ©brale sont plus un reflet du temps qui passe, comme les cheveux blancs et les rides, plus quâun signe de douleur (puisquâencore une fois les participants nâavaient PAS mal au dos !).
Du coup le modĂšle biomĂ©dical de la douleur est bien mis Ă malâŠ
Lâerreur la plus frĂ©quente avec le mal de dos câest de croire que tout le problĂšme vient des lĂ©sions de votre colonne vertĂ©brale !
Ce qui est renforcĂ© par lâimagerie, puisque si vous avez mal au dos et que vous faites une radio ou une IRM, statistiquement, il y a de fortes chances que vous trouviez quelque chose ! Dâautant plus si vous avancez en Ăąge !
Mais est-ce que câest la cause de votre douleur ? Pas forcĂ©ment !
Mais alors,  il nây aurait donc aucun lien entre lĂ©sion de la colonne vertĂ©brale (arthrose lombaire, hernie discaleâŠ) et le mal de dos ?
Ce serait trop simple dâen arriver Ă cette conclusion ! Les chercheurs nous montrent que câest un peu plus complexeâŠ
Par exemple, Brinjikji, toujours lui, a refait lâexpĂ©rience, mais avec des gens qui avaient mal au dos⊠et ce quâil a observĂ©, câest que les gens qui ont mal au dos ont statistiquement plus de lĂ©sions que les gens qui nâont pas mal au dos !
Donc mĂȘme si les lĂ©sions anatomiques ne sont pas une cause directe de la lombalgie, elles en sont nĂ©anmoins un facteur de risque ! Câest-Ă -dire que si vous avez des lĂ©sions, vous avez plus de risques dâavoir des douleurs, mais ce nâest pas une obligation !
Câest comme si vous alliez nager un jour oĂč il y a beaucoup de vagues, vous avez plus de risques de boire la tasse ce jour-lĂ , mais ce nâest pas une obligation.
Mais si ce ne sont pas forcĂ©ment les lĂ©sions anatomiques qui sont responsables du mal de dos alors dâoĂč viennent nos douleurs ?
Et bien grosso modo (oui je nâarrĂȘte pas de rĂ©pĂ©ter ce mot), tout ce qui constitue votre vie peut ĂȘtre un facteur de risque pour votre mal de dos !
- Il y a des facteurs biologiques, comme les lĂ©sions, des faiblesses musculaires, votre Ăąge, une maladie, etcâŠ
- Mais aussi des facteurs psychologiques(Martinez-Calderon 2020): comme vos croyances, vos peurs, vos attitudesâŠ
- Et des facteurs sociaux: comme le contexte culturel et Ă©conomique, le soutien du conjoint ou de la hiĂ©rarchie, etcâŠ
Câest le modĂšle bio-psycho-social de la douleur (Waddell 1987) !
Le mal de dos est multifactoriel et sera différent pour chaque individu en fonction des facteurs qui contribuent à sa douleur !
Et ce modĂšle est particuliĂšrement vrai en cas de lombalgie chronique oĂč de nombreuses Ă©tudes rapportent que les facteurs psychosociaux sont dĂ©terminants dans la chronicisation de la douleur (den Hollander 2010 ; Linton 2011 ; Nicholas 2011)!
Câest-Ă -dire que ce qui fait passer un petit mal de dos de quelques jours Ă un gros mal de dos qui dure des mois et des mois, câest plus des facteurs psychologiques que des facteurs biologiques !
En effet, les patients atteints de lombalgie chronique ont une prĂ©sence accrue de facteurs psychologiques tels que la kinĂ©siophobie, l’adaptation inadaptĂ©e, le catastrophisme ou une faible auto-efficacitĂ© (Zaina, 2020).
On comprend alors mieux les Ă©checs parfois rencontrĂ©s avec les exercices de stabilisation ou ceux de Mc KenzieâŠ
Par exemple, chez certains, mĂȘme les recommandations de faire des abdos pour protĂ©ger son dos peut ĂȘtre nĂ©faste au final, car ces mots laissent Ă pense que si le dos a besoin dâĂȘtre protĂ©gĂ© par les abdos, câest quâil est faible (Barker 2009): certains croient alors que le dos est fragile, quâune « instabilitĂ© lombaire » veut dire que leur dos peut aller mal Ă tout moment, au moindre petit truc, et quâil nây a rien Ă faire, dâautres nâosent plus bouger de peur de « casser » leur dos, une rĂ©ponse de bon sens pour protĂ©ger un dos « endommagĂ© » (Bunzli 2017), et dâautres encore ont peur de mal faire les exercices dâabdominaux et dâaggraver la situation au lieu de lâamĂ©liorer, les patients se raidissent⊠un cercle vicieux sâinstalle et la douleur perdureâŠ
Voir votre mal de dos à travers ce modÚle bio-psycho-social permet de tout changer dans sa prise en charge pour enfin vous en sortir !
Mal de dos que faire ?
Avec le modÚle bio-psycho-social, il faut imaginer votre mal de dos comme une coupe qui se remplit de différents facteurs de risques et lorsque la coupe déborde, vous avez mal au dos.
Aussi plusieurs solutions sâoffrent Ă vous pour aller mieux : vider la coupe ou agrandir la coupe.
- Vider votre coupe, en travaillant sur un facteur ou sur plusieurs facteurs de risques qui composent votre douleur.
Notez que vous nâĂȘtes pas obligĂ© de jouer sur tous les facteurs, de vider complĂštement la coupe, pour voir vos douleurs disparaĂźtreâŠ
Par exemple si vous avez dans vos facteurs une arthrodĂšse qui vous crĂ©e un manque de mobilitĂ© lombaire, vous ne pourrez peut-ĂȘtre pas faire grand-chose sur cette derniĂšre, mais il faut prendre conscience que lâarthrodĂšse nâest certainement quâun facteur parmi dâautres responsables de vos douleurs.
Le fait de jouer sur les autres facteurs qui remplissent votre coupe, comme des croyances limitantes, une faiblesse des muscles érecteurs du rachis, un manque de souplesse des ischio-jambiers, du stress ou un manque de sommeil, vous permettra de voir vos douleurs lombaires disparaßtre !
2. Agrandir votre coupe, en jouant sur vos capacitĂ©s dâadaptations pour amĂ©liorer votre sensibilitĂ© Ă la douleur.
Dans ce domaine, lâactivitĂ© physique, que ce soit des abdominaux, du travail de stabilitĂ© du tronc, de la marche, du squat, du Yoga, du Qi Gong ou autre chose, pourra vous ĂȘtre dâune grande aide, car elle vous permettra dâagir sur les trois composantes bio-psycho-sociale.
On agit sur le corps et sur lâesprit (Mee-Inta 2019)Â !
On augmente lâauto-efficacitĂ© (Martinez-Calderon 2020 b ) et rĂ©duit les croyances liĂ©es Ă la peur du mouvement et Ă lâĂ©vitement (Martinez Calderon 2020 c ; Hanel 2020).
Donc tous les conseils de massage, de gainage, dâextension ou de flexion ne sont pas « mauvais »⊠ils peuvent fonctionner, mais pas forcĂ©ment mieux que dâaller marcher ou de faire du Paddle !
Selon les Ă©tudes (Shamsi 2016 ; 2015 ), le « core stability » par exemple fonctionne contre le mal de dos, mais pas mieux que dâautres formes dâexercicesâŠ
Donc, comme je le dis dans mon livre « Mal de dos : 8 clés prouvées scientifiquement pour soulager vos douleurs » :
« Le meilleur exercice pour votre dos, câest celui que vous ferez ! ». Et pour le faire rĂ©guliĂšrement, choisissez surtout quelque chose qui vous plaĂźt !
Pour le massage, oui il est efficace, mĂȘme si ce nâest pas pour les raisons que lâon croit⊠mais le problĂšme câest quâil favorise la dĂ©pendance au thĂ©rapeute⊠à moins de faire de lâautomassage avec un rouleau par exemple !
Â
Et surtout, il faut bien comprendre que ces approches ne sont quâune partie de lâĂ©quation⊠parfois cela suffira à « vider ou agrandir la coupe » et parfois non !
Comme vous pouvez le constater, une évaluation sérieuse pour savoir quels sont les facteurs qui composent votre douleur est primordiale. Vous pourrez alors déterminer des objectifs clairs pour soigner votre mal de dos.
Pour vous aider, le mieux reste de vous entourer de professionnels de santé dans les branches bio-psycho-sociales : kiné et psychologue en premiÚre ligne en cas de lombalgie chronique !
Pour amĂ©liorer vos chances de rĂ©ussite et rester motivĂ©(e) jâai Ă©galement crĂ©Ă© « Mon cahier mal de dos » pour vous accompagner sur la route qui mĂšne Ă une vie sans mal de dos.
BasĂ© sur les TCC, les ThĂ©rapies Cognitivo Comportementales, et sur les derniĂšres Ă©tudes scientifiques sur le mal de dos, « Mon Cahier Mal de Dos : Carnet de Bord pour Vaincre la Lombalgie Chronique » est bien plus quâun simple journal. Câest un vĂ©ritable coach personnel qui aide Ă Ă©valuer sa douleur, fixer des objectifs rĂ©alistes et suivre ses progrĂšs sur 10 semaines. Avec des outils pratiques et des encouragements motivants, il accompagne chaque Ă©tape vers la guĂ©rison.
đ Commandez le carnet :
JâespĂšre que cet article vous aura plu, si câest le cas ou si vous avez des questions nâhĂ©sitez pas Ă me le dire en commentaire.
Je vous donne rendez-vous sur SantĂ© de Faire pour de prochains conseils santĂ© alors pour ĂȘtre sĂ»r de ne rien manquer pensez Ă vous abonner Ă mes mails privĂ©s ICI !
SOURCESÂ :
INTRO
Hartvigsen J, Hancock MJ, Kongsted A, Louw Q, Ferreira ML, Genevay S, Hoy D, Karppinen J, Pransky G, Sieper J, Smeets RJ, Underwood M; Lancet Low Back Pain Series Working Group. What low back pain is and why we need to pay attention. Lancet. 2018 Jun 9;391(10137):2356-2367. doi: 10.1016/S0140-6736(18)30480-X. Epub 2018 Mar 21. PMID: 29573870.
Â
PARTIE 1Â :
A
Dydyk AM, Sapra A. Williams Back Exercises. 2023 May 1. In: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024 Janâ. PMID: 31855385.
Fatemi R, Javid M, Najafabadi EM. Effects of William training on lumbosacral muscles function, lumbar curve and pain. J Back Musculoskelet Rehabil. 2015;28(3):591-7. doi: 10.3233/BMR-150585. PMID: 25736954.
B
Nachemson, A. (1960). Lumbar Intradiscal Pressure: Experimental Studies on Post-Mortem Material. Acta Orthopaedica Scandinavica, 31(sup43), 1â104. https://doi.org/10.3109/ort.1960.31.suppl-43.01
NACHEMSON A. – The influence of spinal movements on the lumbar intra discal pressure and on the tensile stresses in the annulus fibrosus. Acta. Orthop. Seand., 1963, 33, 183-207.
NACHEMSON A., MORRIS J.M. – ln vivo measurements of intra discal pressure. J Bone. Joint. Surg., 1964, 46-A, 1077-1092.
Nachemson A. The load on lumbar discs in different positions of the body. Clin. Othop., 45 (1966), pp. 107-122
NACHEMSON A., ELFSTROM G. – Intra vital dynamic pressure measurements in lumbar dises. Scand. J, Rehab. Med., 1970, suppl., n° l, 1-40.
ANDERSSON B.J.G., ORTENGREN R., NACHEMSON A., ELFSTROM G. – Lumbar disc pressure and myoelectric back musclĂš activity during sitting. Scand. J. Rehab. Med., 1974, 6, 104-114.
ANDERSSON B.J.G., ORTENGREN R., NACHEMSON A., ELFSTROM G., BROMAN H. – The sitting posture : an electromyographic and discometric study. Orthop. Clin. North. Am., 1975, 6, 105·120. r 40 Ann. Kin Ă©sith Ă©r., 1989, t. 16, nO 1-2
NACHEMSON A. – Towards a better understanding of low back pain : a review of the mechanics of the lumbar dise. Rheumatol. Rehabil., 1975, 14, 129-143. 18. NACHEMSON A. – La pression lombaire intra-discale. Eular Bulletin, 1982,2, 101-107
Andersson GB, Ortengren R, Nachemson A. Intradiskal pressure, intra-abdominal pressure and myoelectric back muscle activity related to posture and loading. Clin Orthop Relat Res. 1977 Nov-Dec;(129):156-64. doi: 10.1097/00003086-197711000-00018. PMID: 608269.
Nachemson AL. Disc pressure measurements. Spine (Phila Pa 1976). 1981 Jan-Feb;6(1):93-7. doi: 10.1097/00007632-198101000-00020. PMID: 7209680.
Wilke HJ, Neef P, Caimi M, Hoogland T, Claes LE. New in vivo measurements of pressures in the intervertebral disc in daily life. Spine (Phila Pa 1976). 1999 Apr 15;24(8):755-62. doi: 10.1097/00007632-199904150-00005. PMID: 10222525.
Â
C
Hodges PW, Richardson CA. Inefficient muscular stabilization of the lumbar spine associated with low back pain. A motor control evaluation of transversus abdominis. Spine (Phila Pa 1976). 1996 Nov 15;21(22):2640-50. doi: 10.1097/00007632-199611150-00014. PMID: 8961451.
Hodges PW, Richardson CA. Altered trunk muscle recruitment in people with low back pain with upper limb movement at different speeds. Arch Phys Med Rehabil. 1999 Sep;80(9):1005-12. doi: 10.1016/s0003-9993(99)90052-7. PMID: 10489000.
Petrofsky, J. S., Batt, J., Brown, J., et al. Improving the Outcomes after Back Injury by a Core Muscle Strengthening Program. Journal of Applied Reliability 2008; 8(1): 62.
Liddle SD, David Baxter G, Gracey JH. Physiotherapists’ use of advice and exercise for the management of chronic low back pain: a national survey. Man Ther. 2009 Apr;14(2):189-96. doi: 10.1016/j.math.2008.01.012. Epub 2008 Mar 28. PMID: 18375174.
Praneet Pensri, Prawit Janwantanakul, Effectiveness of Brief Education Combined with a Home-Based Exercise Program on Pain and Disability of Office Workers with Chronic Low Back Pain: a Pilot Study, Journal of Physical Therapy Science, 2012, Volume 24, Issue 2, Pages 217-222, Released on J-STAGE June 15, 2012, Online ISSN 2187-5626, Print ISSN 0915-5287, https://doi.org/10.1589/jpts.24.217
Â
McKenzie R. Low back pain. N Z Med J. 1987 Jul 8;100(827):428-9. PMID: 2967933.
Donelson R, Silva G, Murphy K. Centralization phenomenon. Its usefulness in evaluating and treating referred pain. Spine (Phila Pa 1976). 1990 Mar;15(3):211-3. PMID: 2141186.
Williams MM, Hawley JA, McKenzie RA, van Wijmen PM. A comparison of the effects of two sitting postures on back and referred pain. Spine (Phila Pa 1976). 1991 Oct;16(10):1185-91. doi: 10.1097/00007632-199110000-00010. PMID: 1836679.
Werneke M, Hart DL. Centralization phenomenon as a prognostic factor for chronic low back pain and disability. Spine (Phila Pa 1976). 2001 Apr 1;26(7):758-64; discussion 765. doi: 10.1097/00007632-200104010-00012. PMID: 11295896.
Petersen T, Kryger P, Ekdahl C, Olsen S, Jacobsen S. The effect of McKenzie therapy as compared with that of intensive strengthening training for the treatment of patients with subacute or chronic low back pain: A randomized controlled trial. Spine (Phila Pa 1976). 2002 Aug 15;27(16):1702-9. doi: 10.1097/00007632-200208150-00004. PMID: 12195058.
- Sagi, P. Boudot, D. Vandeput, Méthode McKenzie : diagnostic et thérapie mécanique du rachis et des extrémités, Volume , Issue , /2011, Pages , ISSN 1283-0887, http://dx.doi.org/10.1016/S1283-0887(11)56660-5
Flavio Bonnet, Sandrine Monnet, Jacky Otero, Effets Ă court terme dâun traitement selon la « prĂ©fĂ©rence directionnelle » de patients lombalgiques, Volume 1818, Issue 112, 04/2011, Pages 1-64, ISSN 1779-0123, http://dx.doi.org/KINE-04-2011-11-112-1779-0123-101019-201102701
Surkitt LD, Ford JJ, Hahne AJ, Pizzari T, McMeeken JM. Efficacy of directional preference management for low back pain: a systematic review. Phys Ther. 2012 May;92(5):652-65. doi: 10.2522/ptj.20100251. Epub 2012 Jan 12. PMID: 22247407.
Petersen T, Christensen R, Juhl C. Predicting a clinically important outcome in patients with low back pain following McKenzie therapy or spinal manipulation: a stratified analysis in a randomized controlled trial. BMC Musculoskelet Disord. 2015 Apr 1;16:74. doi: 10.1186/s12891-015-0526-1. PMID: 25887046; PMCID: PMC4393582.
Long A, Donelson R, Fung T. L’exercice est-il important ? Un essai contrĂŽlĂ© randomisĂ© sur l’exercice pour les douleurs lombaires. Spine (Phila Pa 1976). 2004 01 dĂ©c. ; 29 (23) : 2593-602. [ PubMed ]
D
Hodges P, van den Hoorn W, Dawson A, Cholewicki J. Changes in the mechanical properties of the trunk in low back pain may be associated with recurrence. J Biomech. 2009 Jan 5;42(1):61-6. doi: 10.1016/j.jbiomech.2008.10.001. Epub 2008 Dec 4. PMID: 19062020.
Dankaerts W, O’Sullivan P, Burnett A, Straker L. Altered patterns of superficial trunk muscle activation during sitting in nonspecific chronic low back pain patients: importance of subclassification. Spine (Phila Pa 1976). 2006 Aug 1;31(17):2017-23. doi: 10.1097/01.brs.0000228728.11076.82. PMID: 16924221.
Hernandez A, Gross K, Gombatto S. Differences in lumbar spine and lower extremity kinematics during a step down functional task in people with and people without low back pain. Clin Biomech (Bristol). 2017 Aug;47:46-52. doi: 10.1016/j.clinbiomech.2017.05.012. Epub 2017 May 27. PMID: 28600994.
Â
PARTIE 2
Brinjikji W, Luetmer PH, Comstock B, Bresnahan BW, Chen LE, Deyo RA, Halabi S, Turner JA, Avins AL, James K, Wald JT, Kallmes DF, Jarvik JG. Systematic literature review of imaging features of spinal degeneration in asymptomatic populations. AJNR Am J Neuroradiol. 2015 Apr;36(4):811-6. doi: 10.3174/ajnr.A4173. Epub 2014 Nov 27. PMID: 25430861; PMCID: PMC4464797.
Brinjikji W, Diehn FE, Jarvik JG, Carr CM, Kallmes DF, Murad MH, Luetmer PH. MRI Findings of Disc Degeneration are More Prevalent in Adults with Low Back Pain than in Asymptomatic Controls: A Systematic Review and Meta-Analysis. AJNR Am J Neuroradiol. 2015 Dec;36(12):2394-9. doi: 10.3174/ajnr.A4498. Epub 2015 Sep 10. PMID: 26359154; PMCID: PMC7964277.
Martinez-Calderon J, Flores-Cortes M, Morales-Asencio JM, Luque-Suarez A. Which Psychological Factors Are Involved in the Onset and/or Persistence of Musculoskeletal Pain? An Umbrella Review of Systematic Reviews and Meta-Analyses of Prospective Cohort Studies. Clin J Pain. 2020 Aug;36(8):626-637. doi: 10.1097/AJP.0000000000000838. PMID: 32379072.
Â
Waddell G. 1987 Volvo award in clinical sciences. A new clinical model for the treatment of low-back pain. Spine (Phila Pa 1976). 1987 Sep;12(7):632-44. doi: 10.1097/00007632-198709000-00002. PMID: 2961080.
Hollander, M. den, de Jong, J. R., Volders, S., Goossens, M. E., Smeets, R. J., & Vlaeyen, J. W. (2010). Fear reduction in patients with chronic pain: a learning theory perspective. Expert Review of Neurotherapeutics, 10(11), 1733â1745. https://doi.org/10.1586/ern.10.115
Steven J. Linton, William S. Shaw, Impact des facteurs psychologiques sur l’expĂ©rience de la douleur, Physical Therapy , Volume 91, numĂ©ro 5, 1er mai 2011, pages 700â711, https://doi.org/10.2522/ptj.20100330
Michael K. Nicholas, Steven J. Linton, Paul J. Watson, Chris J. Main, groupe de travail « Decade of the Flags », Identification prĂ©coce et gestion des facteurs de risque psychologiques (« drapeaux jaunes ») chez les patients souffrant de lombalgie : une rĂ©Ă©valuation, Physical Therapy , Volume 91, numĂ©ro 5, 1er mai 2011, pages 737â753, https://doi.org/10.2522/ptj.20100224
Zaina F, Balagué F, Battié M, Karppinen J, Negrini S. Low back pain rehabilitation in 2020: new frontiers and old limits of our understanding. Eur J Phys Rehabil Med. 2020 Apr;56(2):212-219. doi: 10.23736/S1973-9087.20.06257-7. Epub 2020 Mar 25. PMID: 32214063.
Barker KL, Reid M, Minns Lowe CJ. Divided by a lack of common language? A qualitative study exploring the use of language by health professionals treating back pain. BMC Musculoskelet Disord. 2009 Oct 5;10:123. doi: 10.1186/1471-2474-10-123. PMID: 19804629; PMCID: PMC2765953.
Bunzli S, Smith A, SchĂŒtze R, Lin I, O’Sullivan P. Making Sense of Low Back Pain and Pain-Related Fear. J Orthop Sports Phys Ther. 2017 Sep;47(9):628-636. doi: 10.2519/jospt.2017.7434. Epub 2017 Jul 13. PMID: 28704621.
Â
Partie 3Â :
Mee-Inta O, Zhao ZW, Kuo YM. Physical Exercise Inhibits Inflammation and Microglial Activation. Cells. 2019 Jul 9;8(7):691. doi: 10.3390/cells8070691. PMID: 31324021; PMCID: PMC6678635.
Martinez-Calderon J, Flores-Cortes M, Morales-Asencio JM, Fernandez-Sanchez M, Luque-Suarez A. Which Interventions Enhance Pain Self-efficacy in People With Chronic Musculoskeletal Pain? A Systematic Review With Meta-analysis of Randomized Controlled Trials, Including Over 12 000 Participants. J Orthop Sports Phys Ther. 2020 Aug;50(8):418-430. doi: 10.2519/jospt.2020.9319. Erratum in: J Orthop Sports Phys Ther. 2022 Jan;52(1):52. doi: 10.2519/jospt.2022.52.1.52. PMID: 32736497.
Martinez-Calderon J, Flores-Cortes M, Morales-Asencio JM, Luque-Suarez A. Conservative Interventions Reduce Fear in Individuals With Chronic Low Back Pain: A Systematic Review. Arch Phys Med Rehabil. 2020 Feb;101(2):329-358. doi: 10.1016/j.apmr.2019.08.470. Epub 2019 Aug 29. PMID: 31473206.
Hanel J, Owen PJ, Held S, Tagliaferri SD, Miller CT, Donath L, Belavy DL. Effects of Exercise Training on Fear-Avoidance in Pain and Pain-Free Populations: Systematic Review and Meta-analysis. Sports Med. 2020 Dec;50(12):2193-2207. doi: 10.1007/s40279-020-01345-1. PMID: 32946074.
Shamsi MB, Rezaei M, Zamanlou M, Sadeghi M, Pourahmadi MR. Does core stability exercise improve lumbopelvic stability (through endurance tests) more than general exercise in chronic low back pain? A quasi-randomized controlled trial. Physiother Theory Pract. 2016;32(3):171-8. doi: 10.3109/09593985.2015.1117550. Epub 2016 Feb 11. PMID: 26864057.
Shamsi MB, Sarrafzadeh J, Jamshidi A. Comparing core stability and traditional trunk exercise on chronic low back pain patients using three functional lumbopelvic stability tests. Physiother Theory Pract. 2015 Feb;31(2):89-98. doi: 10.3109/09593985.2014.959144. Epub 2014 Oct 15. PMID: 25317504.