Combien de temps dormir pour être en bonne santé ?

Combien de temps dormir pour être en bonne santé ?
  • 50% des Français estiment avoir des problèmes de sommeil
  • Les Français dorment en moyenne 6,34h en semaine, 7,12h le week-end.
  • On a perdu 1h30 de sommeil quotidien en 50 ans !

C’est ce que rapporte une étude sur le temps de sommeil en France de mars 2019 sur les 18-65ans.

On observe un recul du temps de sommeil dans tous les pays : rythmes de vie moderne, temps de déplacement, l’hyper-connexion, les éclairages artificiels permanents, le temps passé sur les écrans… Sans oublier l’idée que l’on se fait du sommeil !

Il y a souvent des écarts importants entre la quantité de sommeil nécessaire et la quantité de sommeil obtenue.

Beaucoup d’idées fausses circulent quand il s’agit de savoir combien de temps il faut dormir pour être reposé et en pleine forme !

Certains pensent qu’il faut absolument dormir 8 heures par jour et stressent parce qu’ils croient avoir des problèmes en dormant moins !

D’autres pensent que dormir est une perte de temps, il y a tellement d’autres choses palpitantes à faire et ils se contentent de dormir 4h ! 8h/jour c’est quand même 1/3 de votre vie ! Ne peut-on pas dormir un peu moins pour « vivre » un peu plus ?

En fait, nous allons voir que le nombre d’heures qu’il faut dormir pour profiter d’un sommeil réparateur dépend de plusieurs facteurs et notamment votre âge.

  • Combien de temps dormir pour la santé ?
  • Quels sont les bienfaits de dormir longtemps ? 
  • Combien d’heures doit-on dormir par nuit ?
  • Dormez-vous assez ?
  • Comblez-vous vos besoins personnels en sommeil ?

C’est ce que nous allons voir dans cet article !

Tout d’abord nous allons parler des conséquences d’un manque de sommeil sur l’organisme. Puis nous verrons les recommandations scientifiques pour votre santé, mais n’oubliez pas que chaque cas est différent !

Napoléon était réputé pour ne dormir que 5h par nuit, Albert Einstein 11h ! 

Restez bien jusqu’à la fin de l’article pour découvrir le moyen de connaître VOTRE durée de sommeil optimale !

I) Le sommeil, un besoin naturel

Le sommeil, un besoin naturel

Dormir suffisamment… on croirait entendre vos parents ou votre grand-mère… et pourtant c’est un élément indispensable pour être en bonne santé, plein d’énergie dans la vie quotidienne et performant au travail !

Le sommeil est primordial à votre développement. Tout se passe lorsque nous dormons ! Nous avons tous besoin de dormir.

Le sommeil est resté longtemps un mystère et ce n’est que récemment que l’on arrive à comprendre son utilité.

Dr Allan Rechtschaffen (1998), pionnier de la recherche sur le sommeil a dit : « Si le sommeil ne sert pas à une fonction absolument vitale, c’est alors la plus grande erreur que l’évolution ait jamais commise. »

Ses avantages doivent être supérieurs à ses inconvénients.

Le sommeil est vital pour la santé humaine, nécessaire à la vie, et joue des rôles critiques dans :

1) La construction musculaire

Une bonne partie de la croissance musculaire se déroule durant le sommeil, notamment durant la phase de sommeil profond. Durant cette phase, l’organisme fabrique et libère des substances anabolisantes comme l’hormone de croissance, ce qui permet au corps de construire du muscle.

2) La physiologie systémique,

y compris le métabolisme, la régulation de l’appétit, la fonction immunitaire et hormonale.

3) Et surtout les fonctions cérébrales,

notamment :

Lorsque nous sommes réveillés, notre cerveau accumule des toxines produites par les processus mentaux dans les neurones.

Le fait de dormir déclenche un processus de nettoyage qui élimine ces toxines.

Et le cerveau est incapable de mettre en place ce processus de nettoyage en même temps que les processus de l’éveil qui consomment beaucoup d’énergie.

Cette accumulation de toxines semble être une cause majeure expliquant pourquoi nos performances mentales diminuent fortement lorsque nous manquons de sommeil.

4) La durée du sommeil est associée à des risques de mortalité et à des maladies :

Allant de maladies cardiovasculaires et d’accidents vasculaires cérébraux, à l’obésité, au diabète, au cancer, à la déficience visuelle et à la dépression.

Ces observations soulèvent une question cruciale : combien de sommeil faut-il pour une santé optimale?

Une question tellement cruciale que le gouvernement américain, en 2013, a missionné l’American Academy of Sleep Medicine and Sleep Research Society pour y répondre.

15 des plus éminents médecins spécialisés sur le sommeil se sont réunis. Après 2 ans passés à analyser plus de 1266 études sur la durée de sommeil optimale, ils ont publié un consensus en 2015 concernant la quantité de sommeil recommandée pour favoriser une bonne santé chez les adultes.

Jusque là, l’absence d’un tel consensus conduisait à affaiblir le message selon lequel le sommeil est essentiel à la santé.

Regardons plus en détail leur travail et les conséquences d’un manque de sommeil…

II) Les méfaits d’un manque de sommeil

Les méfaits d’un manque de sommeil

1) Sommeil et santé générale

Les jeunes adultes qui ont dormi moins de sept heures étaient plus susceptibles de déclarer une mauvaise santé générale et une faible QVLS (Qualité de Vie liée à la Santé) et une augmentation du risque ou de la présence de maladies comparativement à 7 à 8 heures de sommeil.

2) Sommeil et santé cardiovasculaire

Le risque élevé de maladie cardiovasculaire globale et d’hypertension est associé à des durées de sommeil inférieures à 6 heures, et peut-être à des durées de sommeil de 6 à 7 heures comparativement à des durées de sommeil de 7 à 8 heures. Les preuves d’un risque accru de maladies cardiovasculaires et d’hypertension sont moins convaincantes pour les durées de sommeil supérieures à 8 heures.

Par exemple lors du passage à l’heure d’été : on dort 1h de moins, une étude américaine de 2013 a démontré que l’on observait 24% d’attaques cardiaques en plus le lundi qui suit !

3) Sommeil et santé métabolique (diabète, surpoids, etc.)

Les études fournissent de solides preuves d’un lien entre la courte durée du sommeil et la fonction métabolique.

La diminution du sommeil réduit la sensibilité des cellules et du corps entier à l’insuline, abaisse la tolérance au glucose et augmente les niveaux de cortisol, un antagoniste de l’insuline. Tout cela peut conduire au diabète de type 2.

La restriction du sommeil joue également sur les niveaux d’hormones leptine et ghréline, et favorise une augmentation de la faim et de l’appétit, avec des envies particulières de gras et de collations sucrées et salées.

Avec le manque de sommeil on observe donc une augmentation de l’apport calorique et une diminution de la dépense calorique par l’activité physique donc une augmentation du poids corporel.

Au fil du temps, ces effets peuvent mener à l’embonpoint et à l’obésité qui accroissent les risques de diabète, de maladie cardiaque et d’accident vasculaire cérébral.

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4) Sommeil et santé mentale

La courte durée du sommeil est associée à un risque accru de dépression, que ce soit sous forme de symptômes ou de diagnostic.

Le seuil de manque de sommeil varie d’une étude à l’autre, de 5 à 7 heures, la majorité utilisant 6 heures.

La durée du sommeil est également associée à d’importants symptômes liés à la dépression, comme les idées suicidaires et la détresse psychologique… en bref, attention au Burn out !

Au final, le lien entre maladie mentale et durée du sommeil n’est pas clairement compris…

Déjà, des études suggèrent que la courte durée du sommeil peut entraîner la dépression et d’autres symptômes de santé mentale.

Par ailleurs, les symptômes d’insomnie s’améliorent généralement lorsque la dépression est traitée, même lorsque le traitement ne cible pas spécifiquement le sommeil.

5) Sommeil et santé immunitaire

Les effets de la durée du sommeil sur l’immunité ont été examinés du niveau cellulaire au niveau global.

Les études démontrent une association entre une courte durée de sommeil et :

  • Une diminution de la fonction et de la mobilisation des cellules du système immunitaire : les lymphocytes.
  • Une diminution de la réponse immunitaire aux vaccins.
  • Un risque accru aux infections des voies respiratoires de type rhinovirus chez les sujets ayant moins de 7h de sommeil.
  • Un risque accru de pneumonie en dormant moins de 5h et plus de 9h (mais c’est moins sûr).

6) Sommeil et performances cognitives

Les données démontrent que les performances cognitives impliquant l’attention, la vigilance, la vitesse de traitement cognitif et la mémoire de travail, ainsi que la propension au sommeil diurne et la somnolence au volant sont toutes sensibles à la durée du sommeil inférieure à 7 heures.

Les résultats de la recherche montrent deux points :

  1. Plus la durée du sommeil est courte, plus les déficits de performance cognitive sont importants;
  2. Plus l’exposition à la restriction du sommeil est longue, plus les déficits cognitifs sont importants.

Le risque d’accident de véhicule automobile augmente également lorsque la durée du sommeil est inférieure à 6 heures.

 

En 2003, une étude sur les effets du manque de sommeil sur les fonctions neurocomportementales démontre l’effet cumulatif d’une diminution du temps de sommeil : 

  • Moins on dort et moins bonnes sont les performances…
  • 4h par nuit pendant 2 semaines = 2 nuits blanches
  • 6h par nuit pendant 2 semaines = 1 nuit blanche
  • Les effets sont cumulatifs : dégradation continuelle des performances mentales.
  • Sur une tâche d’apprentissage impliquant la mémoire de travail, seul le groupe ayant dormi 8h par nuit voit ses résultats s’améliorer.
  • Mauvaise évaluation subjective : tous les participants à l’étude ont sous-estimé l’impact du manque de sommeil sur leurs performances… Ils avaient l’impression de gérer la situation, ce qui n’était pas le cas.

Nous sommes très nombreux à sous-estimer l’importance de dormir suffisamment longtemps chaque nuit. Notamment parce que nous ne nous rendons pas compte de l’importance de la diminution de nos performances quand nous sommes en déficit de sommeil.

Nos repères sont biaisés, car après une première phase de déficit des performances flagrant, le cerveau va s’adapter au manque de sommeil.

Mais une étude de 2003 nous explique bien que cette adaptation n’est pas parfaite. Elle se fera :

  • Uniquement si la nuit de sommeil ne descend pas en dessous d’un certain seuil (en dessous de 5h)
  • Au prix d’une performance dégradée dans de nombreuses tâches.
  • De plus 3 jours de sommeil plein ne suffisent pas à récupérer de ce manque de sommeil…

D’après le Dr Charles A. Czeisler, professeur de médecine du sommeil à la Harvard Medical School, faire une nuit blanche est l’équivalent pour les performances mentales au fait d’avoir 1g d’alcool par litre de sang.

Pour mémoire il est interdit de conduire avec un taux d’alcoolémie de 0,5g d’alcool par litre de sang dans la plupart des pays.

Donc pour vos performances mentales, dormir 6h par nuit 14 jours d’affilée équivaut à avoir 1g d’alcool par litre de sang (4 verres d’alcool) !

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7) Sommeil et cancer

Concernant le lien entre cancer et durée de sommeil les études ne sont pas formelles… certaines associent le manque de sommeil à un risque accru de cancer (surtout cancer du sein, des ovaires et colorectal), d’autres non.

Néanmoins, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a conclu, dès 2007, à un effet cancérogène probable du travail de nuit, car ce dernier perturbe les rythmes circadiens et vos rythmes de sommeil. Cela a été confirmé par une étude récente de 2018  pour qui le travail de nuit augmente le risque de cancer du sein de 26% chez les femmes avant la ménopause.

8) Sommeil et douleur

Les durées de sommeil inférieures à 5 heures étaient associées à une augmentation de la douleur dans toutes les études.

Des durées de sommeil de 7-8 ou 8-9 heures étaient systématiquement associées à des symptômes douloureux diminués.

Les résultats étaient moins cohérents pour des durées de sommeil de 6-7 heures.

9) Sommeil et mortalité

La durée du sommeil de 7 à 8 heures était généralement associée au plus faible risque de mortalité, et la durée du sommeil courte et longue était associée à un risque accru.

Comme nous l’avons vu, le manque de sommeil favorisant les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète, d’obésité, maladies hormonales, et probablement de cancer, il est évident qu’il augmente le risque de mortalité… L’augmentation du risque de mortalité associée au sommeil prolongé semble surprenante.

Mais, le rôle des problèmes de santé qui pourraient entraîner à la fois la mortalité et une durée de sommeil plus longue n’est pas clair.

D’ailleurs, la seule étude visant à évaluer la relation entre la durée du sommeil et la mortalité chez les personnes en bonne santé n’a révélé aucune association. Le lien n’était évident que chez les personnes en mauvaise santé au début de l’étude.

Ces résultats suggèrent qu’en fait ce sont les maladies qui modifient la durée de sommeil et non l’inverse !

10) Sommeil et gestion des émotions

Il ne faut pas oublier que la santé est à envisager dans ses dimension bio-psycho-sociales !

Aussi, un autre point primordial qui n’a pas été abordé par l’American Academy of Sleep Medicine and Sleep Research Society en 2015, c’est le lien entre manque de sommeil et gestion des émotions. On le voit bien chez les enfants, quand ils n’ont pas dormi, ils sont irritables, mais on l’oublie pour les adultes !

Deux zones du cerveau sont importantes pour comprendre ce qu’il se passe :

  • Le cortex préfrontal (rationnel et prise de décisions)
  • L’amygdale, des noyaux à la base du cerveau, qui fait partie du système limbique (émotions). L’amygdale sert à détecter les signaux pouvant signaler la peur, nous permettre de décoder les émotions des autres.

Quand on dort suffisamment ces 2 zones travaillent ensemble, en symbiose.

Quand on manque de sommeil, on observe 2 phénomènes :

  • Une diminution de l’activité des neurones et de l’afflux sanguin dans le cortex préfrontal
  • La connexion entre ce dernier et l’amygdale est fortement diminuée.

Le centre émotionnel est comme débridé et la zone rationnelle n’est plus efficace pour le contrôler. D’où des réactions émotives exacerbées qui peuvent partir dans les extrêmes.

Rappelez-vous l’analogie entre le manque de sommeil et l’alcoolémie !

Des études déjà en 2008 ont montré que l’intelligence émotionnelle mesurée par des tests diminuait avec le manque de sommeil, en particulier l’empathie et la capacité à contrôler ses pulsions.

Ce qui bien sûr entraîne des problèmes dans vos relations, privées et professionnelles ! 

Vous avez donc 10 bonnes raisons de ne pas prendre le manque de sommeil à la légère !

11) Record de privation de sommeil

S’il vous en fallait encore une, sachez que le Guiness book n’enregistre plus les records de privation de sommeil, car jugés trop dangereux…

Pourtant le Guiness Book c’est …  des back flip au milieu des rochers, du jonglage avec des tronçonneuses en marche, passer à travers des vitres, des sauts de 7600m sans parachute, de la nage sous la glace en apnée, faire du ski à 131km/h à l’envers, du saut en parachute depuis l’espace en passant le mur du son !

Le dernier record officiel date de 1965, tenu par Randy Gardner un américain de 17 ans qui a accompli le challenge ne pas dormir pendant 264 heures et 24 minutes soit 11 jours sans sommeil, dans le cadre d’un projet pour l’école, selon le Guinness World Record.

Après des baisses de performances cognitives, des troubles de l’humeur et de la coordination, il aurait été victime d’hallucinations au bout du cinquième jour et de problèmes de mémoire après le septième. À 17 ans, il se comportait comme un patient à un stade avancé de la maladie d’Alzheimer !

Après plusieurs nuits de sommeil, il a pu récupérer, mais ce n’est pas le cas de tous ! Le précédent tenant du record, Peter Tripp, souffrit à vie de violents accès de dépression…

III) Combien de temps dormir pour la santé : la norme recommandée

Combien de temps dormir pour la santé : la norme recommandée

QUEL CONSENSUS S’EST DÉGAGÉ de l’analyse de l’American Academy of Sleep Medicine and Sleep Research Society en 2015?

Là où tout le monde était d’accord, c’était pour dire que le mieux pour la santé se situait entre 7 et 9h de sommeil par jour et que 6h ou moins était inapproprié pour favoriser une santé optimale chez les adultes.

Il y avait également consensus sur le fait que la pertinence de 9 heures ou plus de sommeil pour une santé optimale des adultes ne pouvait être établi avec certitude.

Il n’a pas été possible de dégager un consensus sur la pertinence des durées de sommeil dans la plage de 6 à 7 heures, mais le vote médian indiquait que cette durée était dans la plage inappropriée.

AU FINAL, le comité a décidé de recommander une valeur seuil minimal : la durée de sommeil la plus faible appropriée pour soutenir une santé optimale chez les adultes est de 7 heures !

Mais attention, on parle de temps de sommeil effectif, sans réveils nocturnes. Or on n’a pas une efficacité de sommeil de 100%… elle est plus souvent proche des 90%…

Entre le temps mis à s’endormir et les réveils nocturnes (dont parfois on ne se souvent même pas !) il y a une différence entre temps de sommeil et temps passé au lit !

Il faut donc se laisser une marge, une opportunité de sommeil plus large, pour avoir vraiment 7h de sommeil effectif : entre 7h30 à 8h15 au lit !

À l’inverse peut-on dormir trop ? Y a-t-il une limite à ne pas dépasser ?

Dormir plus de 9 heures par nuit sur une base régulière peut être approprié pour les jeunes adultes, les personnes qui se rétablissent d’un manque de sommeil, et les personnes atteintes de maladies. Pour d’autres, on ne sait pas si le fait de dormir plus de 9 heures par nuit est associé à un risque pour la santé, mais il semble plus probable que ce soit un problème de santé qui augmente la durée de sommeil.

Aucune étude n’a montré que trop de sommeil pourrait provoquer des problèmes de santé chez un sujet sain.

Du coup, si vous dormez plus de 11h par nuit, il faut vérifier tout d’abord la qualité de votre sommeil (son efficacité) et s’il n’y a pas de maladie associée (apnée, narcolepsie ou autre).

Mais en général selon les études, une fois la dette de sommeil remboursée, les gens dorment naturellement dans la fourchette de 7h30 -9h…

Tout cela est vrai pour l’adulte entre 18 et 65 ans, mais nos besoins en sommeil dépendent beaucoup de la tranche d’âge à laquelle nous appartenons. Un bébé n’a effectivement pas les mêmes besoins de sommeil qu’une personne âgée.

Les scientifiques ont établi des recommandations propres à chaque tranche d’âge pour savoir combien de temps dormir pour être en bonne santé.

Nous avons vu les recommandations de l’American Academy of Sleep Medicine (AASM) et la Sleep Research Society (SRS) pour les adultes et ils en ont également fait pour les enfants.

De même d’autres organismes semblables au Canada ainsi que la U.S.National Sleep Foundation en 2015, ont réuni un groupe d’experts provenant de différents domaines de la science et de la médecine. Les membres du groupe ont examiné des centaines d’études validées sur la durée du sommeil et les principaux résultats pour la santé. Les recommandations des différents organismes coïncident, voici leurs résultats :

Recommandations Sommeil par tranche d’âge :

  • Jusqu’à un an : 12 à 15 heures.
  • De 1 an à 3 ans : 11 à 14 heures.
  • De 3 à 6 ans : 10 à 13 heures.
  • De 6 à 13 ans : 9 à 11 heures.
  • De 13 à 17 ans : 8 à 10 heures.
  • De 18 à 65 ans : 7 à 9 heures.
  • Plus de 65 ans : 7 à 8 heures.

Ce sont des plages horaires moyennes, mais chaque personne a des besoins individuels, qui peuvent changer ces chiffres. APPRENEZ A VOUS CONNAÎTRE.

IV) Combien d’heures faut-il dormir : une adaptation individuelle

Combien d’heures faut-il dormir : une adaptation individuelle

Connaître les recommandations générales sur la quantité de sommeil dont vous avez besoin est une première étape. Ensuite, il est important de réfléchir à vos besoins individuels en fonction de facteurs comme votre niveau d’activité, vos habitudes de sommeil et votre santé globale.

Les personnes malades, stressées ou, au contraire, extrêmement actives (sportifs, travail de force) ont besoin de plus de sommeil pour se ressourcer.

Sachez par ailleurs qu’il y a une part héréditaire dans la durée de sommeil dont vous avez besoin : 31 à 55% de vos besoins en sommeil sont déterminés par vos gènes !

Une mutation sur certains gènes permettrait à une poignée de personne de dormir un peu moins longtemps. C’est ce que l’on appelle les « petits dormeurs », 4 à 5h par nuit leur suffisent !

Ils s’appellent Napoléon Ier, Winston Churchill, Victor Hugo… Ils ont en commun un besoin de sommeil minimal. On les reconnaît, car ils sont en forme dès leur réveil, et n’ont pas besoin de faire de siestes pour récupérer de leurs courtes nuits.

Dans cette étude de 2019, Xing et al., ont effectué un séquençage entier de l’exome dans une famille de petits dormeurs et ont identifié une mutation ponctuelle dans le gène du récepteur S du neuropeptide 1 (NPSR1) responsable du phénotype du sommeil court.

Mais cette mutation ne concerne même pas 1% de la population ! Il y a fort à parier que vous, vous ayez besoin d’au moins 7h de sommeil !

Car attention, il existe deux sortes de petits dormeurs. Les « vrais » qui ont cette mutation génétique, et les « contrariés », pour qui en fait il s’agit d’une adaptation plus ou moins réussie à leur rythme de vie et de travail… et pour lesquels les conséquences à long terme sur leur santé n’est pas garantie !

Souvent des gens se sentent parfaitement bien en dormant 5h par nuit : en fait leur référentiel est complètement biaisé… Cela fait longtemps qu’ils dorment peu et l’état de forme dans lequel ils sont leur semble « normal », ils ont l’impression de « gérer » alors qu’il est en dessous de leurs capacités réelles…

Comme ces gens ivres qui n’ont pas conscience de l’être, ou pas conscience des effets de l’alcool sur leurs performances mentales et physiques.

Pour le manque de sommeil c’est pareil : la plupart des gens ne se rendent pas compte des ravages qu’il produit chez eux…

Sur le long terme, le manque de sommeil affecte négativement tout le monde !

le manque de sommeil affecte négativement tout le monde

Il existe différentes façons de découvrir vos besoins individuels en matière de sommeil :

La première consiste à vous poser des questions toutes simples :

  • Au réveil, êtes-vous productif, en forme, et heureux avec sept heures de sommeil ? Où avez-vous remarqué que vous avez besoin de plus d’heures de sommeil pour passer à la vitesse supérieure ?
  • Avez-vous sommeil au cours de la matinée, ou de la journée ?
  • Vous réveillez-vous à la même heure tous les jours sans réveil ?
  • Avez-vous des problèmes de santé qui coexistent ?
  • Avez-vous un niveau élevé de dépenses énergétiques quotidiennes ? Pratiquez-vous fréquemment des sports ou avez-vous un travail physique intense ?
  • Vos activités quotidiennes exigent-elles de la vigilance pour les faire en toute sécurité ? Conduisez-vous tous les jours ou utilisez-vous de gros engins ? Vous arrive-t-il de dormir en faisant ces activités ?
  • Avez-vous ou avez-vous eu des problèmes de sommeil ?
  • Dépendez-vous de la caféine pour rester éveillé toute la journée ?
  • Lorsque vous n’avez pas de contrainte horaire (week-end, vacances…), dormez-vous plus que pendant une journée de travail normal ?

En répondant à ces questions, vous devriez déjà commencer à savoir si vous dormez assez pour votre santé ou pas…

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Mais je vous le rappelle, nous sommes assez mauvais juges pour évaluer si nous sommes vraiment « en forme et bien réveillé » objectivement…

Donc une deuxième façon de savoir combien d’heures il faut dormir pour vous est de vous tester ! Mesurez votre temps de sommeil (notez à quelle heure vous vous couchez, à quelle heure vous vous levez et si vous vous êtes réveillé dans la nuit) et testez vos performances mentales objectivement sur un site comme Quantified Mind.

Faites les tests avec 8 heures de sommeil pendant 14jours et notez vos performances, puis recommencez avec 7h ou avec 9h…

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Une troisième façon de connaître combien de temps dormir pour être en bonne santé pour vous consiste à vous lever sans réveil pendant 2 à 3 semaines. Pendant cette période :

  • Ne prenez pas de stimulant dans la journée (café, etc.)
  • Ne vous exposez pas trop à la lumière artificielle et aux écrans le soir.
  • Couchez-vous à la même heure tous les soirs.
  • Idéalement pendant une période pas trop stressante… Typiquement des vacances !

En général les premiers jours vous dormez plus pour rembourser votre dette de sommeil, puis vous arrivez à un rythme de croisière qui sera votre temps de sommeil naturel.

Combien de temps dormir pour être en bonne santé ? RÉSUME :

Combien de temps dormir pour être en bonne santé ? RÉSUME

Il existe une grande variabilité inter-individuelle des besoins en sommeil, et ce, tout au long de la vie. Il n’y a donc pas de « nombre magique » pour la durée idéale du sommeil. Cependant, il existe certaines normes.

Les adultes devraient dormir 7 heures ou plus par nuit sur une base régulière pour favoriser une santé optimale.

Le fait de dormir moins de 7 heures par nuit régulièrement est associé à des problèmes de santé. Notamment la prise de poids et l’obésité, le diabète, l’hypertension, les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux, la dépression et le risque accru de décès.

Dormir moins de 7 heures par nuit est également associé à une déficience de la fonction immunitaire, une augmentation de la douleur, une diminution des performances, une augmentation des erreurs et un risque accru d’accidents.

Le sommeil n’est pas une perte de temps et devrait recevoir le même niveau d’attention que la nutrition et l’exercice dans le pack essentiel pour une bonne santé.

🎞️Comme je l’explique dans une précédente vidéo, le sommeil fait partie des 3 piliers de base de la santé ! 🎞️

D’ailleurs, très souvent quand on a des douleurs, des problèmes articulaires, etc… On cherche une solution, dans l’alimentation, des exercices, etc… mais la première chose à faire devrait être de dormir plus !

Malheureusement, les Français dorment 1h à 1h30 de moins qu’il y a 30 ans ! Et c’est pareil dans le monde entier…

Le Centers for Disease Control and Prevention (CDC) CDC considère actuellement cette baisse progressive de la durée du sommeil comme une épidémie de santé !

Et vous ? De combien d’heures de sommeil avez-vous besoin ?

Que faites-vous avant d’aller dormir ?

Laissez-moi vos réponses en commentaire.

 

J’espère que l’article vous aura plu, si c’est le cas je vous invite à le partager auprès de vos amis.

Vous retrouverez tous les liens vers les études citées dans mon article sur mon blog.

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