COVID-19 et vaccin : les vaccins anti-COVID sont-ils encore utiles ?

Avec une flambĂ©e de l’épidĂ©mie de COVID-19 en ce dĂ©but d’annĂ©e 2022 malgrĂ© plus de 90% des adultes vaccinĂ©s, et prĂšs de la moitiĂ© des personnes hospitalisĂ©es pour Covid-19 qui sont vaccinĂ©es, on peut se demander si le vaccin sert Ă  quelque chose et si l’entrĂ©e en vigueur du pass vaccinal au moment oĂč j’écris cet article est vraiment utile
 Je vous propose de faire le point !

En effet, le passe vaccinal vient d’entrer en vigueur, empĂȘchant les non-vaccinĂ©s d’accĂ©der Ă  de nombreux lieux publics. Ce sĂ©same illustre avant tout la volontĂ© du gouvernement de continuer de tout miser sur la vaccination, mais lorsque l’on observe autour de soi, on ne peut que constater que le vaccin n’a pas fait des miracles
 Pourtant ils sont nombreux sur les plateaux tĂ©lĂ© Ă  nous avoir promis une sortie de crise si 60% de la population Ă©tait vaccinĂ©e


Aujourd’hui, on voit bien qu’il n’en est rien, aussi peut-on se poser des questions sur l’efficacitĂ© rĂ©elle des vaccins anti-COVID. Quelle diffĂ©rence y a-t-il entre quelqu’un de vaccinĂ© et quelqu’un qui ne l’est pas ?

« Si vous voulez, c’est comme les bons chasseurs et les mauvais chasseurs


Si vous voulez la personne non vaccinĂ©e, elle peut choper le COVID et le transmettre. Alors que la personne vaccinĂ©e
 bon, elle peut choper le COVID, et euh.. Elle peut transmettre le COVID
 MAIS elle est vaccinĂ©e ! »

Blague Ă  part, car j’en vois dĂ©jĂ  qui commence Ă  s’exciter dans les commentaires, et c’est pour ça que j’ai longuement hĂ©sitĂ© Ă  faire cet article
 mais ceux qui me suivent commencent Ă  me connaĂźtre, j’aime bien analyser les choses et chercher la vĂ©rité ! Donc comme d’habitude, tout est sourcĂ©, je vous mets les liens vers les Ă©tudes citĂ©es Ă  chaque fois et tout en bas de l’article !

Donc contrairement Ă  la blague, il y a quand mĂȘme des petites diffĂ©rences entre les vaccinĂ©s et non-vaccinĂ©s !

Depuis des mois, que ce soit de la bouche de politiciens, de journalistes ou de mĂ©decins on entend que le vaccin sert Ă  diminuer l’impact du virus en protĂ©geant des formes graves et en diminuant la transmission.

Alors qu’en est-il vraiment ? Que nous disent les Ă©tudes scientifiques ?

1) Les vaccins sont-ils efficaces ?

Il semblerait en effet que les vaccins protÚgent des formes graves, ainsi les personnes vaccinées sont moins susceptibles de finir en réanimation et font globalement moins de symptÎmes que les non-vaccinés.

Mais attention, c’est une gĂ©nĂ©ralitĂ©, car chaque personne est diffĂ©rente, le systĂšme immunitaire c’est quelque chose de trĂšs complexe et qui varie d’une personne Ă  l’autre et selon les modes de vie des personnes.

Ainsi, on a des exemples de personnes de 30 ans vaccinĂ©es et dĂ©cĂ©dĂ©es du COVID comme la boxeuse Julie le Galliard
 et inversement des exemples de personnes de plus de 90 ans non-vaccinĂ©es et qui ont survĂ©cues au COVID comme trois de mes patientes ou la grand-mĂšre de l’actrice BĂ©atrice Rosen qui n’a jamais attrapĂ© le COVID alors qu’elle a Ă©tĂ© plusieurs fois cas-contact.

Des exemples, des tĂ©moignages, on peut en trouver des tonnes allant dans un sens ou dans l’autre
 mais ça ne fait pas une vĂ©ritĂ© gĂ©nĂ©rale.

Donc oui, globalement le vaccin protĂšge la majeure partie des gens, mais attention, vous n’ĂȘtes pas une statistique !

D’autant que certains facteurs de risques peuvent aggraver le COvid-19 !

Puisque l’efficacitĂ© n’est jamais de 100 %, il est donc possible d’ĂȘtre infectĂ© malgrĂ© une vaccination complĂšte. C’est ce qui s’appelle un Ă©chappement vaccinal.

De plus, mal dormir aprĂšs un vaccin jouera sur son efficacitĂ©…

Par ailleurs, le taux de protection conféré par les vaccins varie selon les études


Les Ă©tudes financĂ©es par Pfizer (euh non, pas financĂ©es par Pfizer, ils le prĂ©cisent bien noir sur blanc dans l’étude, elle n’est pas financĂ©e par Pfizer, mais organisĂ©e par Pfizer et la moitiĂ© des chercheurs qui y ont participĂ© dĂ©tiennent des actions et des stock-options chez Pfizer, mais elle n’est pas financĂ©e par Pfizer
) Donc, selon les Ă©tudes organisĂ©es par Pfizer,  la protection devait ĂȘtre de 95%
 en tout cas Ă  7semaines aprĂšs la deuxiĂšme dose
 soit environ 2 mois
 un peu plus tard ce n’est plus la mĂȘme, mais on va y revenir


D’autres Ă©tudes ultĂ©rieures ont dĂ©terminĂ© des taux d’efficacitĂ© diffĂ©rents :

Une large étude israélienne menée sur 1,2 million de personnes évoquait, elle, une efficacité de 92 % pour lutter contre une infection aprÚs deux doses de Pfizer.

Selon l’étude Heroes-Recover, financĂ©e par le CDC, la principale agence des États-Unis en matiĂšre de protection de la santĂ© publique, le risque d’infection est rĂ©duit de 91 % chez les personnes entiĂšrement vaccinĂ©es (c’est-Ă -dire deux semaines aprĂšs la deuxiĂšme dose) avec les vaccins Ă  ARNm Pfizer-BioNTech et Moderna. 

Au début de la campagne de vaccination, les vaccins avaient une efficience largement supérieure à 90 % dans la prévention des maladies graves.

Mais, de par leur nature mĂȘme, les virus changent, ce qui peut modifier l’action des vaccins.

Ces chiffres ont donc été revus à la baisse avec le variant Delta. 

Selon une Ă©tude menĂ©e Ă  Singapour, l’efficacitĂ© de Pfizer contre une infection avec ce variant est de 69 %.

 Une autre étude menée à Israël évoquait 64 %.

Selon un rapport du CDC américain publié en juillet dernier : les vaccins sont efficaces à 67 % contre les infections.

Une autre Ă©tude a montrĂ© en aoĂ»t 2021, que l’efficience du vaccin de Pfizer dans la prĂ©vention des formes graves chez les rĂ©sidents des maisons de retraite était de 53 % chez les personnes qui avaient Ă©tĂ© vaccinĂ©es en dĂ©but d’annĂ©e 2021 (donc 5 Ă  6 mois avant).

Et avec l’apparition du variant Omicron, tout explose !

La vitesse de transmission et les nombreuses mutations du variant identifiĂ© fin novembre 2021 en Afrique du Sud laissent penser qu’Omicron Ă©chappe davantage que les prĂ©cĂ©dents variants Ă  l’immunitĂ© assurĂ©e par les vaccins. Deux doses ne suffisent plus !

Une rĂ©cente Ă©tude menĂ©e par l’Imperial London College assure mĂȘme que le niveau de protection aprĂšs deux doses ne dĂ©passe pas 20%.

Une autre Ă©tude menĂ©e par l’assureur privĂ© sud-africain Discovery Health Ă©value quant Ă  elle Ă  33% l’efficacitĂ© de deux doses du vaccin contre les contaminations par Omicron.

Une étude encore en preprint – qui n’a donc pas encore fait l’objet d’un examen formel par d’autres scientifiques, rĂ©alisĂ©e en Allemagne, a rĂ©vĂ©lĂ© que les anticorps prĂ©sents dans le sang de personnes entiĂšrement vaccinĂ©es avec Moderna et Pfizer n’avaient qu’une efficacitĂ© limitĂ©e s’agissant de la neutralisation du variant Omicron.

 

D’autres Ă©tudes menĂ©es en Afrique du Sud et en Angleterre (en preprint elles aussi et portant sur des Ă©chantillons de taille modeste) ont Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© une diminution significative de l’efficacitĂ© des anticorps Ă  cibler Omicron (35% d’efficacitĂ© si seulement vaccinĂ© et 73% si infectĂ© et vaccinĂ©).

L’Institut Pasteur a Ă©galement analysĂ© le sang de personnes ayant reçu deux doses du vaccin Pfizer ou du vaccin AstraZeneca. Conclusion : « cinq mois aprĂšs la vaccination, les anticorps prĂ©sents dans le sang ne sont plus capables de neutraliser Omicron ».

2) Qu’est-ce qui fait baisser l’efficacitĂ© des vaccins ?

Vous avez au final 4 facteurs majeurs qui contribuent Ă  cette baisse d’efficacitĂ© des vaccins :

 

En effet, plusieurs Ă©tudes ont dĂ©jĂ  confirmĂ© la dĂ©croissance progressive, au fil des mois, de l’efficacitĂ© des vaccins contre le Covid-19.

À titre d’exemple, selon le suivi des volontaires impliquĂ©s dans l’évaluation du vaccin Pfizer, l’efficacitĂ© contre l’apparition du Covid-19 passe de 96 % durant les deux premiers mois post-vaccination Ă  84 % six mois aprĂšs la vaccination.

Concernant la protection contre le risque d’infection par le virus, des  donnĂ©es israĂ©liennes rĂ©vĂšlent qu’il y a 3 Ă  4 fois plus de cas chez les personnes vaccinĂ©es aprĂšs 6 mois comparĂ©es Ă  celles vaccinĂ©es depuis deux mois. 

Aussi il est recommandĂ© d’effectuer une troisiĂšme dose de vaccin


3) Une troisiĂšme dose utile contre la COVID-19 ?

SantĂ© publique France (SPF) Ă©crit dans sa mise Ă  jour de « l’Analyse du risque » du 5 janvier 2022 qu’«une dose de rappel est nĂ©cessaire pour restaurer les titres d’anticorps neutralisants et rĂ©duire les risques d’infection (efficacitĂ© vaccinale entre 37 et 86 %)», trois Ă©tudes basĂ©es sur des donnĂ©es de terrain Ă©tant citĂ©es en rĂ©fĂ©rence. Il s’agit ici d’études en prĂ©publication (pas encore Ă©tĂ© rĂ©visĂ©es par des chercheurs indĂ©pendants) datĂ©es des 14 dĂ©cembre, 17 dĂ©cembre et 1er janvier.

Concernant les cas liĂ©s Ă  omicron, les auteurs des premiers travaux estiment que «deux semaines aprĂšs l’administration d’une dose de rappel chez des patients vaccinĂ©s, l’efficacitĂ© [contre le Covid symptomatique] Ă©tait de 71,4 %. Pour les personnes initialement vaccinĂ©es avec Pfizer, l’efficacitĂ© observĂ©e Ă©tait de 75,5 %.

Selon la seconde Ă©tude, une dose de rappel «porte l’efficacitĂ© contre l’infection symptomatique Ă  omicron Ă  86,2 %».

La troisiĂšme Ă©tude porte quant Ă  elle sur l’ensemble des infections, symptomatiques ou non. Selon ses auteurs, l’efficacitĂ© d’une dose de rappel contre omicron est estimĂ©e Ă  37 % «au-delĂ  de sept jours» aprĂšs l’injection. Elle est voisine de 93 % contre delta.

L’Institut Pasteur valide Ă©galement l’efficacitĂ© d’une troisiĂšme dose du vaccin Pfizer-BioNTech contre Omicron. « Une troisiĂšme dose de rappel avec le vaccin Pfizer [
] augmente fortement les taux d’anticorps, Ă  un niveau suffisant pour neutraliser Omicron », expliquent les chercheurs français.

« Il faut cependant de 5 Ă  31 fois plus d’anticorps pour neutraliser Omicron, en comparaison avec Delta », mettent-ils en garde. 

Donc cette dose de rappel est plus efficace pour vous protéger contre Delta, comme le confirme une étude israélienne, mais moins pour Omicron.

 

L’idĂ©e c’est un peu d’avoir un taux d’anticorps comme montrĂ© sur ce schĂ©ma, qui n’est que pĂ©dagogique 


Un doute sur la durée de la protection persiste


MĂȘme si la troisiĂšme dose se rĂ©vĂšle essentielle pour lutter contre les infections provoquĂ©es par le variant Omicron, la durĂ©e de la protection confĂ©rĂ©e par le rappel est incertaine.

« Il est nĂ©cessaire maintenant d’Ă©tudier la durĂ©e de protection de la dose de rappel. Les vaccins perdent donc probablement une forte efficacitĂ© contre l’acquisition du virus, mais devraient continuer Ă  protĂ©ger contre les formes graves », prĂ©cise Olivier Schwartz, l’un des principaux auteurs de l’Ă©tude de l’Institut Pasteur.

Une Ă©quipe allemande a fait rĂ©cemment Ă©tat d’une baisse trĂšs rapide de l’efficacitĂ©, mĂȘme aprĂšs trois doses. AprĂšs trois mois, celle-ci retombait Ă  25 %. 

4) Qu’observe-t-on dans la population ?

Ainsi dĂ©but janvier, l’Institut Robert-Koch en l’Allemagne nous rapporte concernant les infections Ă  Omicron :

Chez les plus de 60 ans infectés par omicron et dont le statut vaccinal est recensé, 13,2 % étaient non vaccinés, 45,7 % complÚtement vaccinés, et 41,1 % avaient une dose de rappel.

Pour les 18-59 ans, 14,6 % étaient non vaccinés, 65,9 % complÚtement vaccinés et 19,5 % vaccinés avec rappel.

Pour les 12-17 ans, 44,1 % de non-vaccinés, 54,7 % de complÚtement vaccinés (plus 1,2 % de rappel).

 

Pour la France, tout variants du COVID-19 confondus, les chiffres de la DREES présentés par Libération, nous rapportent prÚs de la moitié des personnes hospitalisées sont vaccinées


Certes, nous ne disposons pas de donnĂ©es sur le «stock» de personnes vaccinĂ©es ou non-vaccinĂ©es, qui plus est dans les seuls services de rĂ©animation. Mais concernant le «flux», autrement dit les entrĂ©es en soins critiques, les non-vaccinĂ©s reprĂ©sentent bien, ces derniers jours, et pour l’ensemble de la France, une «une petite moitié». Plus prĂ©cisĂ©ment 52 % dĂ©but dĂ©cembre, selon les donnĂ©es de la Drees (cellule statistiques du ministĂšre de la SantĂ©). Un taux quasi stable depuis novembre.

En dĂ©cembre, entre le 6 dĂ©cembre et le 2 janvier, les vaccinĂ©s reprĂ©sentent 53,5% des hospitalisations. Si on met de cĂŽtĂ© les vaccinations partielles, les non-vaccinĂ©s ont reprĂ©sentĂ© 46,5 % des admissions en hospitalisation conventionnelle. 59 % en soins critiques.

5) Mais s’il y a autant de vaccinĂ©s que de non-vaccinĂ©s en soins critiques cela veut dire que les vaccins ne servent Ă  rien ?

Pas tout Ă  fait, car ce sont des chiffres en valeur absolue et il faut rappeler que seulement 8% de la population adulte française n’est pas vaccinĂ©e.  

Aussi si l’on prend les mĂȘmes donnĂ©es, mais rapportĂ©es Ă  un million de vaccinĂ©s (de plus de 20 ans) d’un cĂŽtĂ© et Ă  un million de non vaccinĂ©s (de plus de 20 ans) de l’autre, les entrĂ©es en soins critiques sont bien plus nombreuses du cĂŽtĂ© des non-vaccinĂ©s.

Il existe mĂȘme une forte diffĂ©rence entre vaccinĂ©s sans rappel et vaccinĂ©s avec rappel, ces derniers ayant 20 fois moins de risques d’entrer en soins critiques que les non-vaccinĂ©s.

Tout ceci tĂ©moignant quand mĂȘme d’un effet protecteur du vaccin, mĂȘme s’il n’empĂȘche pas l’engorgement des hĂŽpitaux


6) Et depuis le variant Omicron ?

Observons un graphique publiĂ© sur Twitter le 29 janvier par Florence DĂ©barre, chercheuse en biologie Ă©volutive au CNRS. BasĂ© sur les donnĂ©es de la Direction de la recherche, des Ă©tudes, de l’évaluation et des statistiques (Drees), ce visuel permet, sur la pĂ©riode du 20 dĂ©cembre 2021 au 23 janvier 2022, de mesurer, parmi les personnes positives au Sars-Cov-2, les risques respectifs de dĂ©cĂšs pour les vaccinĂ©s et les non-vaccinĂ©s, que ce soit face au variant omicron ou Ă  son prĂ©dĂ©cesseur delta.

Chez les personnes positives de plus de 80 ans non-vaccinĂ©es, le risque de dĂ©cĂšs avec omicron s’élĂšve ainsi Ă  environ 5%, contre 11,5% avec delta. Soit une division par prĂšs de deux.

Mais chez les vaccinés, il demeure plus faible encore, chutant à 2,4% pour les vaccinés sans rappel (4,7% avec delta) et à 0,75% pour les vaccinés avec rappel (3,8% avec delta).

Concernant les 60 à 79 ans, chez les non-vaccinés, le taux de létalité est à 0,8% avec omicron (contre 3% avec delta). Parmi les vaccinés sans rappel, il est tombé à 0,4% (1% avec delta), et à 0,1% parmi les vaccinés avec rappel (1% avec delta).

Chez les moins de 60 ans, la létalité apparaßt nulle avec omicron, chez les vaccinés comme chez les non-vaccinés. Mais elle était déjà trÚs faible avec delta.

À noter que ces donnĂ©es ne concernent pas tous les cas, mais seulement ceux oĂč un test positif a pu ĂȘtre retrouvĂ© dans Si-Dep, systĂšme de centralisation des tests. À l’inverse, les donnĂ©es concernant omicron sont possiblement surestimĂ©es, en raison de la hausse ces derniĂšres semaines, avec ce variant, de patients dĂ©cĂ©dĂ©s «avec» le Sars-Cov-2, mais d’une autre pathologie que le Covid-19.

La proportion de personnes hospitalisĂ©es avec le Covid-19, mais prises en charge pour une autre raison que le virus, s’élĂšve actuellement Ă  20%, a annoncĂ© SantĂ© publique France mi-janvier 2022.

Ces derniĂšres, du fait de la trĂšs forte incidence d’omicron, reprĂ©sentent une part croissante des admissions (26 % sur la semaine du 10 au 16 janvier).

 

Hospitalisations

Parmi les plus de 80 ans non-vaccinĂ©s et positifs au virus, le risque d’hospitalisation conventionnelle se monte Ă  21,5% avec omicron, contre 28% avec delta. Chez les vaccinĂ©s sans rappel, ce taux descend Ă  14,2% (16,1% avec delta), et pour les vaccinĂ©s avec rappel, Ă  7% (11,4% avec delta).

Chez les 50-69 ans non-vaccinĂ©s, le risque d’hospitalisation passe de 14,5% avec delta Ă  6,4% avec omicron. Il est rĂ©duit Ă  4,2% pour les vaccinĂ©s sans rappel (5,1% avec delta), et Ă  1,9% pour les vaccinĂ©s avec rappel (4,8% avec delta).

Chez les 20-59 ans non-vaccinĂ©s, le risque d’hospitalisation est de 1,1% avec omicron, contre 2,8% avec delta. Il est abaissĂ© Ă  0,4% pour les vaccinĂ©s sans rappel (0,8% avec delta) et Ă  0,2% pour les vaccinĂ©s avec rappel (1,2% avec delta).

 

Soins critiques

 

Concernant enfin les soins critiques, le risque d’entrer dans ce type d’unitĂ©, parmi les plus de 80 ans non-vaccinĂ©s et positifs au virus, est de 1,1% avec omicron, contre 2,6% avec delta. Pour vaccinĂ©s sans rappel, ce taux descend Ă  0,5% (1,4% avec delta) et Ă  0,3% pour les vaccinĂ©s avec rappel (1% avec delta). À noter que les plus de 80 ans sont beaucoup moins souvent orientĂ©s, quel que soit le variant, vers les services de rĂ©animation que les autres classes d’ñge.

Chez les 60-79 ans non-vaccinĂ©s, le risque d’entrer en soins critiques est de 1,9% avec omicron, contre 6,7% avec delta. Il est rĂ©duit Ă  0,85% pour les vaccinĂ©s sans rappel (1,75% avec delta), et Ă  0,3% pour les vaccinĂ©s avec rappel (1,7% avec delta).

Chez les 20-59 ans non-vaccinés, le risque est de 0,2% avec omicron, contre 0,9% avec delta. Il devient quasi inexistant pour les vaccinés sans rappel (0,2% avec delta) comme pour les vaccinés avec rappel (0,3% avec delta).

 

Donc le vaccin protĂšge des formes graves et a trĂšs probablement permis de diminuer le taux de mortalitĂ© lors des Ă©pidĂ©mies mĂȘme s’il n’est pas le seul facteur (par exemple l’immunitĂ© acquise naturellement, les gestes barriĂšres mieux respectĂ©s et notamment dans les EPHAD alors qu’ils ont Ă©tĂ© particuliĂšrement touchĂ©s au dĂ©but, un « effet moisson » des personnes fragiles dĂ©jĂ  dĂ©cĂ©dĂ©es lors des prĂ©cĂ©dentes vagues, etc
).

Mais, si le vaccin vous protĂšge, permet-il de protĂ©ger les autres en vous empĂȘchant de transmettre le virus ?  Qu’en est-il de la transmission du coronavirus de la COVID-19 ?

B) Le vaccin et la transmission du coronavirus?

LĂ  encore le discours ambiant sur la plupart des plateaux TV est majoritairement que le vaccin diminue les contaminations
 mais il faut quand mĂȘme respecter les gestes barriĂšres.

Un petit peu ambigu
 car si le vaccin empĂȘchait la transmission du virus, pourquoi faudrait-il continuer les gestes barriĂšres ? Pourquoi ne pas revenir Ă  une vie « normale », « comme avant » ?

Alors que nous disent les études scientifiques ?

Je ne vais pas vous dĂ©tailler toutes les Ă©tudes, car j’en ai Ă©tudiĂ© une bonne vingtaine, mais je vais vous faire une sorte de synthĂšse, si vous voulez retrouver toutes les Ă©tudes, suivez les liens en fin d’article


1) Les premiĂšres Ă©tudes.

 Comme cette Ă©tude israĂ©lienne publiĂ©e dans la revue The Lancet nous disait principalement que le vaccin diminuait la transmission tout simplement parce que le vaccin empĂȘche d’ĂȘtre malade


Or en rĂ©alitĂ©, on peut trĂšs bien ĂȘtre porteur du virus sans ĂȘtre malade et donc le transmettre. De plus ces Ă©tudes de la premiĂšre heure ne tiennent pas compte de l’efficacitĂ© du vaccin qui diminue dans le temps et qui diminue avec l’émergence de nouveaux variants


2) Les Ă©tudes observationnelles

Par exemple, c’est le cas de l’étude citĂ©e prĂ©cĂ©demment, mais aussi de cette autre Ă©tude israĂ©lienne de mars 2021, de cette Ă©tude en prĂ©publication sur la plateforme medRxiv et conduite aux Pays-Bas, ou encore  cette Ă©tude anglaise publiĂ©e dans Nature et sur PubMed.

Ce sont des études non expérimentales, basées sur des données recueillies dans la population lors des tests PCR, par le contact tracing et les open data : les chercheurs observent ce qui se passe sans intervenir.

Mais ces Ă©tudes, de l’aveu mĂȘme des chercheurs, possĂšdent de nombreux biais


Notamment, en l’absence de randomisation, le groupe de vaccinĂ©s peut diffĂ©rer du groupe tĂ©moin non vaccinĂ© sur le plan dĂ©mographique de maniĂšres susceptibles d’affecter la charge virale observĂ©e.

 En effet, l’ñge et la prĂ©sence de comorbiditĂ©s sont associĂ©s Ă  des changements de charge virale.

D’autres facteurs peuvent aussi influencer les rĂ©sultats, comme le comportement, le niveau d’observance des gestes barriĂšres, la tendance Ă  se faire tester et l’Ă©tat de santĂ© gĂ©nĂ©ral.

Par exemple, trÚs souvent les vaccinés étaient exempts de tests PCR, mais si les non-vaccinés se font tester plus souvent que les personnes vaccinées, mécaniquement on retrouvera plus de personnes non-vaccinées positives.

De plus, les personnes symptomatiques pourraient avoir Ă©tĂ© rĂ©ticentes Ă  signaler des symptĂŽmes par crainte d’ĂȘtre blĂąmĂ©es pour avoir infectĂ© d’autres personnes, auquel cas l’efficacitĂ© asymptomatique du vaccin serait Ă©galement surestimĂ©e.

De plus il n’est pas rare que les donnĂ©es sur les symptĂŽmes ou les valeurs de seuil de cycle ne soient pas incluses. Or, parmi les patients index (les patients qui servent de point de dĂ©part pour Ă©valuer la transmission du virus), ceux qui avaient Ă©tĂ© vaccinĂ©s Ă©taient susceptibles d’ĂȘtre moins gravement symptomatiques et auraient pu ĂȘtre moins infectieux que ceux qui n’avaient pas Ă©tĂ© vaccinĂ©s.

En effet, la prĂ©sence de symptĂŽmes est un indicateur de l’intensitĂ© de la charge virale et donc de la transmission.

Encore, il est frĂ©quent qu’on ne sache pas si la personne contact a eu un test nĂ©gatif ou simplement si elle ne s’est pas fait tester.

En outre, les personnes vaccinĂ©es et non vaccinĂ©es sont fortement regroupĂ©es au sein des mĂ©nages. Cela rĂ©duit la puissance de l’analyse.

Il peut aussi y avoir l’effet de covariables supplĂ©mentaires comme l’emplacement, la race ou l’ethnicitĂ©, le statut socioĂ©conomique et la probabilitĂ© de contracter le SRAS, le nombre de sorties. . .

Par exemple, les donnĂ©es ne concernent que les gens qui ont la mĂȘme adresse, rien ne dit si les personnes ont Ă©tĂ© hĂ©bergĂ©es ailleurs pendant que leur proche Ă©tait atteint ou quelque autre comportement. 

En fait c’est le problĂšme de toutes les Ă©tudes observationnelles. Mais comme le dit cette Ă©tude : « Les dĂ©cisions de santĂ© publique Ă©clairĂ©es par [ce genre d’études] devront tenir compte des biais possibles, des informations incomplĂštes ou contradictoires et de l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des sous-populations. »

 

DĂšs lors, estime la Drees, «il n’est pas possible, Ă  ce stade, de calculer et d’observer une efficacitĂ© vaccinale avec les donnĂ©es mise Ă  disposition en open data, car il faudrait neutraliser les effets de structures d’ñges et d’autres facteurs qui jouent un rĂŽle important dans l’impact du vaccin».

De plus comme nous le rappelle une recherche effectuĂ©e par l’UniversitĂ© d’Oxford, si les Ă©tudes observationnelles nous montrent que le vaccin diminue apparemment les transmissions, son efficacitĂ© s’attĂ©nue avec le temps, d’environ un quart dans les trois mois qui suivent la deuxiĂšme dose de vaccin.

3) Les « études » mathématiques

Par exemple  cette Ă©tude de l’Institut Pasteur prĂ©publiĂ©e le 28 juin 2021 et souvent citĂ©e


Mais en rĂ©alitĂ© il ne s’agit pas d’une Ă©tude, mais seulement d’une projection mathĂ©matique, avec des donnĂ©es qui ne sont que des estimations, eux-mĂȘmes disent qu’il faudrait tenir compte de l’évolution de l’épidĂ©miologie, car cela pourrait changer tous leurs calculs


Donc si on se base sur une efficacitĂ© de 95% du vaccin, ou sur une Ă©tude observationnelle avec tous les biais qu’elle comprend pour dire que le vaccin rĂ©duit le risque de transmission
 tous les calculs seront erronĂ©s !

Ce genre d’étude tente de prĂ©voir l’avenir au lieu d’observer la rĂ©alitĂ©.

D’ailleurs normalement ce genre d’étude doit ĂȘtre contrĂŽlĂ© a posteriori pour analyser leur marge d’erreur, et deux polytechniciens s’y sont attelĂ©s


Les modĂ©lisations mathĂ©matiques de la propagation du covid-19 guident depuis bientĂŽt deux ans la mise en place de politiques publiques avec des impacts majeurs sur la vie des Français. Leur site vise Ă  rendre publique une Ă©valuation systĂ©matique de la fiabilitĂ© de ces modĂ©lisations, ce qui n’a pas encore Ă©tĂ© fait.

Ils ont remarquĂ© que parmi toutes les Ă©tudes de ce genre qu’ils ont analysĂ©es, seulement 2 n’étaient pas complĂštement Ă  cĂŽtĂ© de la rĂ©alitĂ©. La plupart surestimaient la gravitĂ© du COVID-19.

4) Des études expérimentales en vie réelle.

Mais lĂ  encore de nombreux facteurs s’entremĂȘlent. Par exemple avec cette Ă©tude amĂ©ricaine de juin 2021 qui conclut que les vaccinĂ©s contaminent moins que les non-vaccinĂ©s


Mais on y constate que les vaccinés sont restés moins longtemps en contact avec des personnes contaminées et le pourcentage de temps passé à utiliser les moyens de protection (masque, blouse, visiÚre) était plus élevé 


Dùs lors y a-t-il eu moins de contamination grñce à l’effet du vaccin ou grñce à une moindre exposition au virus, via un meilleur respect des gestes barriùres ?

5) Les Ă©tudes sur la charge virale des patients.

On n’est pas vraiment sĂ»r que la charge virale correspondent vraiment au pouvoir de transmission, mais Ă  dĂ©faut de mieux cette technique est utilisĂ©e depuis de nombreuses annĂ©es pour dĂ©terminer le potentiel de contamination.

En gros plus la charge virale est élevée, plus vous risquez de transmettre le virus.

Par exemple cette étude de mars 2021 rapporte que la vaccination induirait une réduction de la charge virale aprÚs le 12Úme jour, entraßnant une infectiosité plus faible, contribuant à la diminution de la propagation du virus.

Cette autre étude de juillet 2021 nous rapporte une charge virale de 40% plus faible chez les vaccinés par rapport aux non-vaccinés et la durée des symptÎmes serait diminuée de 6,4 jours chez les vaccinés.

Et cette Ă©tude de Singapour de fin juillet 2021 nous rapporte qu’en effet, chez les personnes vaccinĂ©es, la charge virale, d’abord lĂ©gĂšrement plus forte les premiers jours, diminue de façon significative ensuite pour ĂȘtre plus basse que la charge virale des personnes non vaccinĂ©es et disparaĂźtre plus rapidement


Ce qui fait dire à certains qu’avec le vaccin on est malade moins longtemps, donc on contamine un peu moins les autres


NĂ©anmoins,  d’autres Ă©tudes nous montrent que parmi les personnes hospitalisĂ©es, celles qui sont vaccinĂ©es et celles qui ne sont pas vaccinĂ©es prĂ©sentent la mĂȘme charge virale
 c’est-Ă -dire qu’elles sont autant contaminantes les unes que les autres !

Pour rĂ©sumer l’ensemble des Ă©tudes disponibles sur le sujet : il reste difficile de se prononcer avec certitude sur la capacitĂ© de diminuer la transmission du virus par les vaccins, mais nĂ©anmoins quelques points se distinguent :

  • au dĂ©but de l’infection par Delta, les patients vaccinĂ©s symptomatiques semblent prĂ©senter des charges virales similaires Ă  celles des personnes non vaccinĂ©es, mais il est probable que, lorsque les sujets vaccinĂ©s asymptomatiques sont pris en compte, les personnes vaccinĂ©es aient des charges virales significativement plus faibles (Ă©tudes française et israĂ©lienne) ;
  • selon une Ă©tude nĂ©erlandaise, la charge virale des patients vaccinĂ©s semble diminuer plus rapidement que celle des personnes non vaccinĂ©es, y compris dans une population plus ĂągĂ©e, si on en croit l’Ă©tude singapourienne;
  • il est possible que la charge virale des personnes vaccinĂ©es infectĂ©es augmente avec l’anciennetĂ© de la vaccination, (Ă©tude israĂ©lienne) ;
  • la question de la capacitĂ© infectante des particules produites lors d’infections reste en suspens : Ă  Ct Ă©gal, deux Ă©tudes ne trouvent pas de diffĂ©rence entre vaccinĂ©s et non vaccinĂ©s et une autre a mesurĂ© une moindre probabilité d’isoler du virus infectieux chez les personnes vaccinĂ©es (mais en comparant Delta et D614G, étude nĂ©erlandaise).

 

 

De plus, en rĂ©alitĂ©, la plupart des contaminations ont lieu au tout dĂ©but de l’infection, en particulier avant et au dĂ©but des symptĂŽmes, il est donc peu probable que la diminution plus rapide de la charge virale chez les personnes vaccinĂ©es ait un effet majeur sur leur contagiositĂ©, en particulier lorsque celles-ci sont symptomatiques. 

De la mĂȘme maniĂšre, il est pour l’instant dĂ©licat de miser sur la production de virus moins infectieux par les personnes vaccinĂ©es.

C’est Ă  cette conclusion que parvient le Vidal (un peu le dico des mĂ©dicaments), lorsqu’il fait la synthĂšse de toutes les Ă©tudes sur le sujet, disponibles en septembre 2021.

Le Vidal ajoute :

« une donnée solide, qui persiste variant aprÚs variant, est que les personnes symptomatiques, vaccinées ou non, présentent des charges virales plus élevées et plus durables que les personnes asymptomatiques et sont donc trÚs probablement plus contagieuses. »

Comme le confirme cette Ă©tude de 2021.

Partant de là, comme le vaccin diminue le nombre de personnes symptomatiques, on peut raisonnablement penser que, globalement, les personnes vaccinées sont moins contagieuses


Mais attention ! Le point important c’est que la distinction n’est pas de savoir si on est vaccinĂ© ou pas, mais de savoir si on est symptomatique ou pas !

Car un discours qui met l’accent sur une baisse de transmission selon que vous soyez vaccinĂ© ou pas  tend Ă  instaurer une idĂ©e fausse que je retrouve chaque jour auprĂšs de mes patients et leur famille : croire que parce qu’on est vaccinĂ©, on ne peut pas transmettre le virus Ă  ses proches.

Et je l’entends rĂ©guliĂšrement, lorsque des proches sont chez mes patients et qu’ils me disent « mais ne vous inquiĂ©tez pas je suis vacciné » 

En réalité, la vaccination vous protÚge vous, et non vos proches.

Contrairement aux masques chirurgicaux qui vous protĂšgent trĂšs peu, mais vous empĂȘchent de postillonner et de dissĂ©miner vos microbes, donc de protĂ©ger les autres.

Mais c’est un autre dĂ©bat.

C’est d’ailleurs pourquoi le Vidal conclue Ă  propos de la rĂ©duction de la transmission du virus par les vaccinĂ©s :
« l’absence de certitudes sur ce sujet justifie la dĂ©cision des diverses autoritĂ©s sanitaires de maintenir les gestes barriĂšres lorsque la probabilité de transmission est Ă©levĂ©e, par exemple dans les lieux clos ou lors de rassemblements, y compris pour les personnes vaccinĂ©es ».

D’ailleurs le CDC amĂ©ricain (Centres de prĂ©vention et de lutte contre les maladies, principale agence sanitaire des États-Unis), nous l’affirmait dans  un rapport  dĂšs juillet 2021 : les personnes vaccinĂ©es infectĂ©es ont une charge virale similaire Ă  celle des personnes non vaccinĂ©es et semblent donc autant transmettre le virus, qu’elles soient vaccinĂ©es ou non


6) Une Ă©tude Ă  observer de plus prĂšs sur la transmission de la COVID-19


Tout cela est confirmé par une étude britannique parue le 28 octobre 2021 dans la revue Lancet Infectious Diseases.

Les chercheurs nous rapportent que les vaccinés contaminés présentent un pic de charge virale similaire à celui observé chez les individus non vaccinés.

Par ailleurs, des personnes vaccinées peuvent transmettre le virus au sein de leur foyer familial, y compris aux membres de la famille totalement vaccinés.

Dans cette étude, tous les participants présentaient une forme de Covid-19 non sévÚre ou étaient asymptomatiques.

La proportion de cas symptomatiques était similaire dans les groupes vaccinés/ non-vaccinés.

Tous les participants (cas index et sujets contact) ont acceptĂ©, pendant une durĂ©e allant de 14 Ă  20 jours, de rĂ©aliser quotidiennement Ă  domicile un prĂ©lĂšvement combinĂ© du nez et de la gorge sur eux-mĂȘmes.

Si tout le monde Ă©tait vaccinĂ© dans le foyer, on avait une transmission de l’ordre de 25%, alors que si personne n’était vaccinĂ© dans le foyer on avait une transmission de l’ordre de 38%, ce qui tĂ©moigne donc d’un effet protecteur du vaccin de l’ordre de 34% face Ă  Delta. (On est loin des 95% du dĂ©but hein !)

Si on est vaccinĂ©, on a un peu moins de chance d’attraper le virus, mais le risque existe quand mĂȘme (25%) surtout dans le contexte familial (donc avec peu de gestes barriĂšres et une exposition prolongĂ©e).

En ce qui concerne la transmission :

  • Si le cas index (la personne contaminĂ©e au dĂ©part) Ă©tait vaccinĂ©, la transmission Ă©tait de 25%,
  • Si le cas index Ă©tait non-vaccinĂ©, la transmission Ă©tait de 23%

En d’autres termes, le taux de transmission dans les familles Ă©tait identique que la personne contaminante ait Ă©tĂ© vaccinĂ©e ou non.

Donc le vaccin n’empĂȘche pas la transmission.

Il apparaßt que des personnes totalement vaccinées ont effectivement transmis le virus à des sujets contact également totalement vaccinés.

Cette Ă©tude met en lumiĂšre un Ă©lĂ©ment extrĂȘmement important en matiĂšre de santĂ© publique, Ă  savoir que l’effet du vaccin est minimal pour rĂ©duire la transmission du  virus dans le contexte actuel de circulation du variant Delta.

Et depuis Omicron c’est pire !

 

DONC finalement, à symptÎmes égaux, vous transmettez autant le virus, que vous soyez vacciné ou non vacciné ! 

Autrement dit, une personne non vaccinĂ©e asymptomatique aura moins de risque de transmettre le virus qu’une personne vaccinĂ©e symptomatique.

Et mĂȘme si le risque zĂ©ro n’existe pas, une personne asymptomatique a moins de chances de transmettre le virus qu’une personne symptomatique.

7) Et pour les enfants ?

J’en profite donc au passage pour rassurer les parents qui ont des enfants.

Comme le montre cette Ă©tude de juin 2021, les enfants ne font quasi jamais de formes graves, ils ont globalement des formes moins symptomatiques que les adultes, donc des charges virales trĂšs faibles et transmettent donc finalement assez peu le virus


 

Selon les rĂ©sultats prĂ©liminaires de l’Ă©tude VIGIL menĂ©e par des pĂ©diatres sur 4.000 enfants, l’Ă©cole jouerait un rĂŽle mineur. Les contaminations des enfants se font « trĂšs majoritairement » en milieu extrascolaire, affirme auprĂšs de franceinfo le pĂ©diatre Robert Cohen, mercredi 31 mars, sur la base des donnĂ©es de l’Ă©tude Vigil dont il est l’auteur principal.

Selon le pĂ©diatre, la hausse du taux d’incidence chez les plus jeunes est liĂ©e aux tests, de plus en plus pratiquĂ©s ces derniĂšres semaines dans les classes.

Dans son avis publiĂ© en mars 2021, la SociĂ©tĂ© française de pĂ©diatrie va dans le mĂȘme sens. « À un moment oĂč la circulation du virus s’accentue dans la population gĂ©nĂ©rale, l’augmentation observĂ©e Ă©galement chez les enfants n’en est que le reflet et non la cause », Ă©crit-elle.

Je vous laisse donc juger de la pertinence scientifique de vacciner les enfants, de tester Ă  outrance et de fermer les classes dĂšs qu’il y a trop de cas, sinon pour augmenter les problĂšmes psychologiques et tentatives de suicide chez nos jeunes comme le rapporte une lettre de recherche intitulĂ©e «Tendances temporelles des tentatives de suicide parmi les enfants dans la dĂ©cennie avant et pendant la pandĂ©mie de Covid-19, Ă  Paris». PubliĂ©e dans le Journal of the American Medical Association.

L’épidĂ©miologiste Martin Blachier et la psychologue Marie-Estelle Dupont dĂ©noncent cet Ă©tat dans une pĂ©tition qu’ils ont lancĂ©e ICI pour un retour Ă  la normale dans les Ă©coles.

Finalement le vaccin ne permet pas vraiment d’éviter la transmission 
 les Ă©tudes semblent arriver Ă  un certain consensus sur ce sujet et de toute façon tout le monde peut l’observer autour de soi : malgrĂ© plus de 90% de la population adulte vaccinĂ©e, l’épidĂ©mie est repartie de plus belle avec un nombre record de contaminations en ce dĂ©but 2022
 il y a de quoi ĂȘtre déçu


On se rend compte que ces vaccins contre le COVID -19 n’ont rien Ă  voir avec les vaccins du tĂ©tanos, de l’hĂ©patite B qui protĂšge Ă  vie, ou de la poliomyĂ©lite
 ce ne sont pas les mĂȘmes vaccins et surtout, ce ne sont pas les mĂȘmes virus


Les vaccins anti-COVID-19 ont une efficacité moyenne


Mais gardons qu’ils protùgent contre les formes graves surtout chez les personnes à risque de plus de 80 ans.

C) DĂ©ception des vaccins anti-COVID

Donc oui il semblerait tout de mĂȘme que le vaccin protĂšge des formes graves, mais ce n’est pas non plus une baguette magique qui va nous faire revenir au monde d’avant comme promis
.

Cette dĂ©ception face aux vaccins est d’ailleurs partagĂ©e par de plus en plus de mĂ©decins, mĂȘme ceux qui ont largement fait la promotion du vaccin anti-COVID pendant des mois, mais qui aujourd’hui reconnaissent ses faiblesses, Ă  l’image du Dr Caumes.

DÚs le 30 août 2021, le journaliste Patrick Cohen évoquait cette « grande déception des vaccins » dans son édito.

Sans parler du professeur Raoult qui est encore plus radical dans ses propos.

D’ailleurs notre ministre de la santĂ© Olivier VĂ©ran lui-mĂȘme doit ĂȘtre déçu puisqu’il a attrapĂ© le virus  le 13 janvier 2022, malgrĂ© ses 3 doses de vaccins et son jeune Ăąge et aucune comorbiditĂ© apparente


Rassurez-vous il n’avait que de lĂ©gers symptĂŽmes selon ses proches


En fait, ce n’est pas vraiment une surprise ! Car effectivement les vaccins Ă  ARN messager ce n’est pas nouveau, on les utilise pour d’autres maladies depuis une dizaine d’annĂ©es et voici les conclusions d’une Ă©tude sur ces vaccins qui date de 2018, c’est-Ă -dire bien avant toute polĂ©mique liĂ©e au COVID !

L’étude nous disait en gros : les vaccins Ă  ARN messagers c’est l’avenir des vaccins, car ils permettent de fabriquer des vaccins beaucoup plus rapidement qu’avant et donc de rĂ©agir plus vite face Ă  une Ă©pidĂ©mie
 mais leur efficacitĂ© est
 MOYENNE


Je cite : « l’immunogĂ©nicitĂ© Ă©tait plus modeste chez l’homme que ce qui Ă©tait attendu sur la base de modĂšles animaux, un phĂ©nomĂšne Ă©galement observĂ© avec les vaccins Ă  base d’ADN, et les effets secondaires n’Ă©taient pas nĂ©gligeables ».

Et on constate que ces nouveaux vaccins face au COVID-19 sont toujours
 MOYENS
 et avec des effets secondaires rares certes, mais non nĂ©gligeables
 mais ça c’est un autre dĂ©bat


Mais alors avec ces vaccins moyens qui n’empĂȘchent pas la transmission, qui ne bloquent pas l’épidĂ©mie, quel est le but des mesures « sanitaires » mises en place et notamment du pass vaccinal ?

Pourquoi met-on autant la pression sur les « non-vaccinés » ? 

 

Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire !

Laissez-moi des commentaires, mĂȘme si vous n’ĂȘtes pas d’accord avec ce que je dis, mais de façon argumentĂ©e et sourcĂ©e, pas juste un dĂ©fouloir Ă©motionnel contre les « anti-vax » ou contre les « pro-vax » , ce n’est vraiment pas le sujet de cet article


Par exemple :

SELON BRUNO LINA, Virologue, membre du Conseil Scientifique, dans l’émission l e Quotidien du 18 janvier 2022 : « Le vaccin freine la transmission, Ă  3 mois aprĂšs une dose vous avez 20Ă 30% de transmission alors qu’à distance de la vaccination vous avez 70-80% de transmission. »

D’oĂč sortent ces chiffres ????

Ce n’est pas ce que j’observe autour de moi ni dans la littĂ©rature scientifique, mais je veux bien discuter


J’espĂšre que cet article vous aura plu, si c’est le cas ou si vous avez des questions n’hĂ©sitez pas Ă  me le dire en commentaire.

Je vous donne rendez-vous sur SantĂ© de Faire pour de prochains conseils santĂ© alors pour ĂȘtre sur de ne rien manquer pensez Ă  vous abonner Ă  mes mails privĂ©s ICI !

Vous pouvez retrouver la vidĂ©o correspondante Ă  l’article ICI :

SOURCES (en cours d’ĂȘtre complĂ©tĂ©, suivez les liens contenus tout au long de l’article):

Rapport COREB : https://www.coreb.infectiologie.com/fr/alertes-infos/diaporama-pedagogique-coreb_-n.html

« Impact and effectiveness of mRNA BNT162b2 vaccine against SARS-CoV-2 infections and COVID-19 cases, hospitalisations, and deaths following a nationwide vaccination campaign in Israel: an observational study using national surveillance data »  Eric J Haas et coll (mai 2021)

« Protection du rappel de vaccin BNT162b2 contre le Covid-19 en Israël » Yinon M. Bar-On et coll (sept 2021)

Article de Libération : https://www.liberation.fr/checknews/covid-19-quelle-est-la-part-des-vaccines-dans-les-entrees-en-reanimation-selon-les-derniers-chiffres-20211222_Z6TWKSKPLBHOBA46QNCANHVBLY/

« Effet de la vaccination sur la transmission familiale du SRAS-CoV-2 en Angleterre » Ross J. Harris et coll. (juin 2021)

Levine-Tiefenbrun M et al. Nature Medicine 2021 Mars

« Prévention et atténuation du Covid-19 avec les vaccins BNT162b2 et mRNA-1273 » Mark G. Thompson et coll. (juillet 2021)

Chung E et al. Lancet Ped Jun 2021

« Vaccins Ă  ARNm — une nouvelle Ăšre en vaccinologie » Norbert Pardi , Michael J. Hogan , Frederick W. Porter , et Drew Weissman (janvier 2018) : doi:  10.1038/nrd.2017.243

Pour en savoir plus :

Chia PY, Ong SWX, Chiew CJ, et al. Virological and serological kinetics of SARS-CoV-2 Delta variant vaccine breakthrough infections: a multi-center cohort study. medRxiv. Posted July 31, 2021. doi: 10.1101/2021.07.28.21261295

Brosh-Nissimov T, Orenbuch-Harroch E, Chowers M, et al. BNT162b2 vaccine breakthrough: clinical characteristics of 152 fully vaccinated hospitalized COVID-19 patients in Israel. Clin Microbiol Infect. 2021 Jul 7:S1198-743X(21)00367-0. doi: 10.1016/j.cmi.2021.06.036

Vignier N, Bérot V, Bonnave N, et al. Breakthrough Infections of SARS-CoV-2 Gamma Variant in Fully Vaccinated Gold Miners, French Guiana, 2021. Emerg Infect Dis. 2021 Jul 21;27(10). doi: 10.3201/eid2710.211427

Farinholt T, Doddapaneni H, Qin X, et al. Transmission event of SARS-CoV-2 Delta variant reveals multiple vaccine breakthrough infections. medRxiv. 2021 Jul 12:2021.06.28.21258780. doi: 10.1101/2021.06.28.21258780

Blachere NE, Hacisuleyman E, Darnell RB. Vaccine Breakthrough Infections with SARS-CoV-2 Variants. Reply. N Engl J Med. 2021 Jul 8;385(2):e7. doi: 10.1056/NEJMc2107808

Rana K, Mohindra R, Pinnaka L. Vaccine Breakthrough Infections with SARS-CoV-2 Variants. N Engl J Med. 2021 Jul 8;385(2):e7. doi: 10.1056/NEJMc2107808

Micochova P, Kemp S, Shanker M, et al. SARS-CoV-2 B.1.617.2 Delta variant emergence and vaccine breakthrough. bioRxiv. Posted June 28, 2021. doi: 10.1101/2021.05.08.443253

Bailly B, Guilpain L, Bouiller K, et al. BNT162b2 mRNA vaccination did not prevent an outbreak of SARS COV-2 variant 501Y.V2 in an elderly nursing home but reduced transmission and disease severity. Clin Infect Dis. 2021 May 16:ciab446. doi: 10.1093/cid/ciab446

Rovida F, Cassaniti I, Paolucci S, et al. SARS-CoV-2 vaccine breakthrough infections are asymptomatic or mildly symptomatic and are infrequently transmitted. medRxiv. Posted July 03, 2021. doi: 10.1101/2021.06.29.21259500

Cucunawangsih C, Wijaya RS, Lugito NPH, Suriapranata I. Post-vaccination cases of COVID-19 among healthcare workers at Siloam Teaching Hospital, Indonesia. Int J Infect Dis. 2021 Jun;107:268-270. doi: 10.1016/j.ijid.2021.05.020

CDC COVID-19 Vaccine Breakthrough Case Investigations Team. COVID-19 Vaccine Breakthrough Infections Reported to CDC – United States, January 1-April 30, 2021. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2021 May 28;70(21):792-793. doi: 10.15585/mmwr.mm7021e3

Antonelli M, Penfold RS, Merino J, et al. Post-vaccination SARS-CoV-2 infection: risk factors and illness profile in a prospective, observational community-based case-control study.medXriv. Posted May 26, 2021. doi: 10.1101/2021.05.24.21257738

Les recherches qui ont permis de trouver cet article :

vaccination enfants ; covid 19 France ; covid 19 ; soins intensifs ; réanimation ; contaminations covid ; 4e dose ; pass-vaccinal ; pandemie ; pass vaccinal France ; coronavirus France ; covid ; pfizer ; épidémie ; variant ; coronavirus ; omicron ; vaccination ; vaccination covid ; confinement ;  vaccination covid 19 ; vaccin ; pass sanitaire ; passe sanitaire ; vaccin covid ; vaccin covid ; covid 19 vaccin ; vaccination obligatoire ; passe vaccinal ; emmerder les non-vaccinés ; covid19 ; pass vaccinal ; didier raoult ; 3e dose ; vaccinés ; non-vaccinés ;

Votre avis m'intéresse, merci de le partager ici