[OPTIMISME] : comment éviter un accident vasculaire cérébral ?

L’accident vasculaire cérébral est un incident qui peut transformer votre vie, vous laisser de lourdes séquelles et un handicap important…

L’AVC impose un immense fardeau psychologique, social et financier aux personnes, aux familles et à la société. 

Aussi un moyen d’éviter ce genre de troubles vasculaires est un atout important pour votre santé.

D’autant plus pour les séniors, car on sait que les accidents vasculaires cérébraux sont plus fréquents chez les personnes âgées.

Et si le fait d’agir sur vos pensées pouvait avoir une action sur votre santé ?

Et si l’optimisme permettait de diminuer le risque d’AVC ?

C’est ce que des chercheurs américains ont voulu découvrir et nous allons regarder leurs résultats.

Ensuite, nous verrons comment être optimiste avec une astuce simple.

I) L’optimisme pour la santé

L’optimisme c’est une disposition d’esprit qui incline à prendre les choses du bon côté. Il se caractérise donc par une perception positive du monde et de l’univers.

L’intérêt croissant pour le rôle de l’optimisme sur la santé a conduit à une production scientifique remarquable au cours de la dernière décennie.

Mais ce qui intéresse les scientifiques ce n’est pas un optimisme irréaliste apparenté à la pensée magique des enfants, ancré seulement dans une croyance, comme dans le courant de la Pensée Positive (et vous avez le droit de croire que l’Univers, ou Dieu vous apportera tout ce que vous voulez si vous le demandez, chacun croit ce qu’il veut).

Ce qui intéresse les scientifiques c’est plutôt un optimisme réaliste, plus particulièrement l’optimisme dispositionnel, étudié par le biais de la Psychologie Positive.

L’optimisme dispositionnel peut être considéré comme une facette de la personnalité, de nature cognitive, qui contient l’attente globale que l’avenir soit plein de bons événements.

Ainsi, l’optimisme dispositionnel est défini comme la tendance stable à penser que nous vivrons globalement plus d’expériences positives que d’expériences négatives au cours de notre vie.

Les optimistes considèrent les objectifs souhaités comme réalisables, ainsi, ils affrontent souvent l’adversité de manière active, ce qui entraîne de la persévérance et une meilleure réalisation des objectifs.

Ou comme le disait Winston Churchill :

« Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l’opportunité dans chaque difficulté » Winston Churchill.

Bien que l’optimisme soit lié à d’autres constructions psychologiques positives comme les émotions et les sentiments positifs (par exemple la joie, le bonheur), l’optimisme est conceptuellement distinct et mesure la perception et les attentes positives d’une personne.

Il s’agit plus d’une posture mentale, d’une façon de penser, que d’émotion ressentie.

On pourrait la résumer ainsi : « En période d’incertitude, je m’attends habituellement au meilleur. »

Afin de le mesurer plus objectivement, les chercheurs  Carver et Scheier (1981) ont conçu une échelle d’évaluation de cet optimisme nommée Life Orientation Test (LOT), révisée et renommée Life Orientation Test Revised (LOT-R).

Vous pouvez la retrouver dans leur excellent livre :

Attention and self-regulation: A control theory approach to human behavior. Carver, C. S. and Scheier, M. F. (1981). New York: Springer-Verlag

Plusieurs études se sont penchées sur les bienfaits que pourrait apporter l’optimisme sur la santé.

Mais qu’en est-il du risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) ? Tout particulièrement chez les seniors ?

En effet le risque d’accident vasculaire cérébral est plus élevé chez les personnes âgées. De plus la recherche a révélé que les seniors sont généralement moins optimistes que les jeunes adultes.

Ainsi, l’optimisme peut avoir plus d’importance pour les AVC chez les adultes plus âgés.

Pour répondre à cette question, observons cette étude de 2011

II) Étude prospective sur l’optimisme dans l’apparition d’accidents vasculaires cérébraux chez les personnes âgées.

Les chercheurs ont utilisé les données de la Health and Retirement Study, une étude de panel représentative au niveau national d’adultes américains âgés de plus de 50 ans.

Les analyses ont été menées sur 2 ans sur un sous-ensemble de plus de 6000 personnes qui n’avaient pas eu d’AVC au départ.

Bien évidemment, les analyses ont été ajustées pour éviter l’influence sur les résultats d’autres facteurs tels que :

  • les maladies chroniques : hypertension artérielle, cancer, maladie pulmonaire, problèmes psychiatriques et arthrite.
  • les facteurs sociodémographiques : âge, sexe, ethnicité, état matrimonial, niveau de scolarité
  • comportementaux : tabagisme, activité physique, alcool…
  • biologiques : IMC, pression artérielle, diabète…
  • et psychologiques pertinents : anxiété, cynisme, dépression, pessimisme.

 

 

Résultats :

L’optimisme dispositionnel était associé à une réduction du risque d’AVC

Cette association a persisté même après ajustement pour les facteurs sociodémographiques, comportementaux, biologiques et psychologiques potentiels. 

Sur une mesure de l’optimisme allant de 3 à 18, chaque augmentation de l’optimisme unitaire était associée à une réduction de 9 % du risque d’accident vasculaire cérébral, même après avoir tenu compte des facteurs de risque potentiels. 

Les résultats de cette recherche suggèrent en outre que l’effet de l’optimisme sur les accidents vasculaires cérébraux n’est pas attribuable à d’autres facteurs de risque connus de maladies cardiovasculaires comme l’anxiété, l’hostilité, la dépression, le pessimisme et le manque d’émotions positives.

En effet, les analyses ont indiqué que l’anxiété, la dépression, les émotions négatives, et le neuroticisme (tendance persistante à l’expérience des émotions négatives) étaient significativement associés à l’AVC, alors que l’hostilité cynique et le pessimisme ne l’étaient pas.

Mais les chercheurs ont remarqué que l’effet protecteur de l’optimisme est demeuré important dans toutes les analyses, ce qui laisse entendre que l’optimisme protège contre les accidents vasculaires cérébraux au-delà des effets des facteurs psychologiques négatifs testés.

 

Parmi les hypothèses explicatives possibles, deux semblent décrire le mieux les résultats :

  • l’optimisme peut avoir un effet direct sur le système neuroendocrinien et sur les réponses immunitaires,
  • et il peut avoir un effet indirect sur les résultats en matière de santé en favorisant des comportements de santé protecteurs, des stratégies d’adaptation adaptatives et sur l’humeur.

Les personnes qui sont très optimistes peuvent adopter un mode de vie sain qui réduit les risques pour la santé et augmente la santé et le bien-être. 

Peut-être qu’ils entreprennent plus d’actions et donc obtiennent plus de bons résultats. 

D’autres études sont nécessaires pour mieux comprendre comment l’optimisme joue un rôle protecteur contre les accidents vasculaires cérébraux. 

Mais puisque l’optimisme permet de diminuer les risques d’AVC, alors comment être optimiste ?

Comment développer son optimisme ?

Car on pourrait croire que ce trait de personnalité est inné, génétiquement programmé selon les personnes, mais les études ont montré que ce n’était vrai qu’à 25% !

L’optimisme revêt un caractère malléable : il se développe, il s’apprend, il se choisit !

Alors, comment développer votre optimisme ?

III) Développer son optimisme

Développer son optimisme demande du temps, de la volonté et beaucoup de travail sur soi, car ce n’est pas forcément naturel pour tous.

Comme nous le disions, l’optimisme relève d’une posture mentale, et tout comme une posture physique, cela demande un effort pour la tenir ! Mais des astuces existent.

Par exemple tenir un journal de gratitude.

Chaque matin, ou chaque soir, écrivez dans un journal 3 choses agréables et positives qui vous sont arrivées la veille (ou dans la journée si vous écrivez le soir)en exprimant de la gratitude.

Cela peut-être de petites choses ponctuelles (« Merci pour ce film génial qui m’a rempli d’émotions ») ou des choses plus essentielles (« Je suis reconnaissant d’avoir mes deux jambes pour marcher »).

En faisant cela tous les jours, vous habituerez votre cerveau à porter son attention sur les bonnes choses qui vous arrivent et petit à petit vous  commencerez à voir plus facilement le verre à moitié plein !

 Ce sera plus facile pour vous d’envisager un dénouement positif faces aux diverses situations rencontrées, car après tout, vous constatez chaque jour qu’au moins trois choses positives vous arrivent, il peut bien y en avoir une de plus !

Il s’agit de la technique des « 3 kifs par jour » popularisée par Florence Servan-Schreiber dans son livre, que je vous recommande chaudement.

Je vous mets un lien en description si cela vous intéresse, mais attention il s’agit d’un lien affilié, je toucherai une commission si vous l’utilisez. Vous pouvez aussi ne pas l’utiliser et acheter le livre quand  même, faites comme vous voulez !

Une autre possibilité pour développer votre optimisme consiste à utiliser les autosuggestions positives, mais attention, pas n’importe comment !

Je vous avais déjà expliqué comment les utiliser, quelle différence entre Pensée Positive, Méthode Coué et Psychologie Positive dans mes précédentes vidéos que je vous laisse découvrir ICI !

 

J’espère que cet article vous aura plu, si c’est le cas ou si vous avez des questions n’hésitez pas à me le dire en commentaire.

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Vous pouvez retrouver la vidéo correspondante à l’article ICI :

SOURCES :

« Dispositional Optimism Protects Older Adults From Stroke – The Health and Retirement Study » Eric S. Kim, Nansook Park, and Christopher Peterson (2011)

 

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