[PERDRE DU POIDS] : manger de l’avocat pour la santĂ© et la graisse viscĂ©rale !

Vous cherchez à perdre du poids ?

Plus exactement à perdre du gras, perdre du ventre, non seulement pour une raison esthétique, mais surtout pour votre santé !

Malheureusement les rĂ©gimes hypocaloriques sont difficiles Ă  tenir
 c’est pourquoi les chercheurs se penchent de plus en plus sur un changement de paradoxe : et si au lieu de manger MOINS, il ne faudrait pas manger MIEUX?

Dans cette optique, les scientifiques s’intĂ©ressent de plus en plus Ă  certains aliments qui seraient bĂ©nĂ©fiques pour votre santĂ© sans forcĂ©ment moins manger.

L’avocat fait partie de ces « super-aliments ».

Dans une Ă©tude amĂ©ricaine rĂ©cente de 2021, des chercheurs ont voulu savoir si la consommation d’avocat pouvait permettre de diminuer le taux de graisse viscĂ©rale abdominale.

Observons leur découverte dans cet article !

L’Ă©pidĂ©mie de surpoids et d’obĂ©sitĂ© Ă©levĂ©s prĂ©sente un dĂ©fi majeur de santĂ© publique, notamment aux États-Unis oĂč prĂšs de 70 % de la population adulte est en surpoids
 mais malheureusement en France on en prend petit Ă  petit la direction


De plus, une augmentation de l’obĂ©sitĂ© abdominale, le fameux « gras du bide », caractĂ©ristique d’un dysfonctionnement mĂ©tabolique, affecte plus d’un adulte sur trois. 

Dans l’abdomen, il existe deux types de graisse : la graisse qui s’accumule juste sous la peau, appelĂ©e graisse sous-cutanĂ©e, et la graisse qui s’accumule plus profondĂ©ment dans l’abdomen, qui entoure les organes internes tels que le foie, appelĂ©e graisse viscĂ©rale.

Et cette graisse viscĂ©rale, plus profonde, a tendance Ă  donner plus de risque de dĂ©velopper un diabĂšte de type 2 ou d’autres maladies mĂ©taboliques : dyslipidĂ©mie, inflammation, risque accru de thrombose, stĂ©atose hĂ©patique non alcoolique


En effet, l’augmentation du Tissu Adipeux ViscĂ©ral (TAV) a Ă©tĂ© impliquĂ©e de maniĂšre transversale et prospective dans l’altĂ©ration de la tolĂ©rance au glucose et de la rĂ©sistance Ă  l’insuline, et dans l’apparition du diabĂšte de type 2, par rapport Ă  d’autres dĂ©pĂŽts adipeux, comme le Tissu Adipeux Abdominal Sous-cutanĂ© (TAAS).

Les interventions de perte de poids « classiques », hypocaloriques, peuvent ĂȘtre efficaces pour rĂ©duire la graisse viscĂ©rale et le risque de diabĂšte de type 2, mais malheureusement, induire, et surtout maintenir, une perte de poids est un Ă©chec pour la plupart des individus. 

Tout le monde connaĂźt cet effet « yo-yo » oĂč l’on fait un rĂ©gime, on perd du poids pendant 3 semaines puis on craque et on reprend tout voire mĂȘme plus qu’avant !

Alors que faire ?

Chercher des approches diĂ©tĂ©tiques qui favorisent la rĂ©duction de la graisse viscĂ©rale, sans s’appuyer sur des rĂ©gimes hypocaloriques et une perte de poids.

C’est pourquoi les scientifiques se sont intĂ©ressĂ©s aux bienfaits de l’avocat.

II) L’avocat super-aliment.

L’avocat ( Persea americana ) est un fruit riche en fibres alimentaires et en Acides Gras Mono-InsaturĂ©s (AGMI), les omega-9, deux nutriments bĂ©nĂ©fiques pour la santĂ© mĂ©tabolique. 

En effet un avocat frais (∌136 g) contient ∌13 g d’AGMI, 10 g de fibres, des carotĂ©noĂŻdes et d’autres composants bioactifs.

Or, les rĂ©gimes riches en AGMI (Acides Gras Mono InsaturĂ©s) et en fibres ont reçu une attention considĂ©rable pour leur potentiel de rĂ©duction de l’obĂ©sitĂ© et de rĂ©duction du risque de diabĂšte de type 2. 

De plus, dans une Ă©tude longitudinale de 2019 menĂ©e auprĂšs de plus de 55 000 personnes, la consommation habituelle d’avocats Ă©tait associĂ©e Ă  une prise de poids plus faible et Ă  un risque rĂ©duit de surpoids ou d’obĂ©sitĂ© lorsqu’elle Ă©tait Ă©valuĂ©e 11 ans plus tard. 

Aussi, la consommation d’avocat est un marqueur d’une alimentation de meilleure qualitĂ© et protĂšge potentiellement contre le risque mĂ©tabolique.

MalgrĂ© tout, la connaissance des effets de la consommation d’avocat sur la graisse viscĂ©rale et les rĂ©sultats glycĂ©miques reste limitĂ©e (adipositĂ© abdominale, rĂ©sistance Ă  l’insuline, tolĂ©rance au glucose, fonction des cellules ÎČ pancrĂ©atiques
).

Les chercheurs voulaient donc approfondir la question et dĂ©terminer si le rapport entre la graisse sous-cutanĂ©e et la graisse viscĂ©rale changeait avec la consommation d’avocat.

Observons leur expérience


III) L’avocat pour diminuer la graisse viscĂ©rale

Cent cinq adultes de 25 à 45 ans, en surpoids et obÚses, ont participé à un essai contrÎlé randomisé. 

Ils ont Ă©tĂ© rĂ©partis au hasard en deux groupes : un groupe (N = 53) qui a reçu un repas quotidien avec 1 avocat frais ou un groupe tĂ©moin (N = 52) qui a reçu un repas comportant le mĂȘme nombre de calories, avec des ingrĂ©dients similaires, mais sans avocat, pendant 12 semaines. 

Tous les participants ont Ă©tĂ© invitĂ©s Ă  s’abstenir de modifier leur niveau d’activitĂ© physique tout au long de l’intervention.

Au début et à la fin des 12 semaines, les chercheurs ont mesuré la graisse abdominale des participants et leur tolérance au glucose, une mesure du métabolisme et un marqueur du diabÚte.

 

Résultats ?

Les femmes qui consommaient de l’avocat dans le cadre de leur repas quotidien prĂ©sentaient une rĂ©duction de la graisse viscĂ©rale abdominale, la graisse plus profonde, difficile Ă  cibler et associĂ©e Ă  de plus grands risques pour la santĂ©.

Elles ont donc connu une réduction du rapport entre la graisse viscérale et la graisse sous-cutanée, indiquant une redistribution des graisses loin des organes. 

L’objectif n’Ă©tait pas de perdre du poids ; les chercheurs voulaient comprendre comment la consommation d’avocat agit sur le stockage des graisses chez les individus. 

Un régime alimentaire comprenant un avocat chaque jour a eu un impact sur la façon dont les individus stockent la graisse corporelle de maniÚre bénéfique pour leur santé.

Cependant, la distribution des graisses chez les hommes n’a pas changĂ©, et ni les hommes ni les femmes n’ont prĂ©sentĂ© d’amĂ©lioration de la tolĂ©rance au glucose. Mais on va y revenir


Comment expliquer ces résultats ?

Les mĂ©canismes par lesquels les avocats peuvent contribuer aux changements de graisse viscĂ©rale sont peut-ĂȘtre dĂ©rivĂ©s de leur teneur Ă©levĂ©e en fibres et en AGMI.

Les fibres alimentaires, en particulier les fibres insolubles (70 % des fibres d’un avocat), pourraient affecter la graisse viscĂ©rale de deux maniĂšres :

  1. en augmentant le volume fĂ©cal et en raccourcissant le temps de transit, et donc en diminuant l’absorption des nutriments et de l’Ă©nergie. 
  2. en provoquant une réponse glycémique postprandiale modérée, stimulant une plus grande sensation de satiété.

Quant aux AGMI :

Étant donnĂ© que les Acides Gras SaturĂ©s (AGS) sont plus Ă©levĂ©s et que les AGMI sont plus faibles dans la graisse viscĂ©rale que dans la graisse sous-cutanĂ©e, il est possible que la consommation de rĂ©gimes qui remplacent les AGS par des AGMI ait le potentiel de modifier la distribution adipeuse abdominale. 

En effet, l’apport alimentaire en acides gras est connu pour ĂȘtre un dĂ©terminant important des changements dans la composition du tissu adipeux.

 

Pourquoi cela n’a pas agi sur les hommes ?

Rassurez-vous tout espoir n’est pas perdu.

Bien que les proportions d’hommes (41 %) dans le prĂ©sent travail soient supĂ©rieures Ă  celles de la plupart des Ă©tudes, les chercheurs pensent qu’il est possible qu’ils n’aient pas observĂ© d’effets significatifs pour les hommes en raison de la petite taille de l’Ă©chantillon d’hommes.

Le fait que les hommes prĂ©sentaient moins de graisse sous-cutanĂ©e que les femmes au dĂ©but de l’expĂ©rience peut Ă©galement avoir jouĂ© un rĂŽle.

Il est possible Ă©galement que le traitement ait pu contribuer diffĂ©remment aux recommandations nutritionnelles des participants, qui sont diffĂ©rentes selon le sexe. Par exemple, l’avocat a fourni ∌ 51 % de l’apport suffisant en fibres pour les femmes et ∌ 42 % pour les hommes.

Les chercheurs sont surpris de ne pas avoir observĂ© de changement en matiĂšre de glucose et d’insuline, Ă©tant donnĂ© que la graisse viscĂ©rale et la sensibilitĂ© et la rĂ©sistance Ă  l’insuline sont Ă©troitement liĂ©es.

Selon eux, il est possible que ce soit en raison des rĂ©ductions modestes de la graisse viscĂ©rale chez les femmes uniquement. Il est Ă©galement possible qu’une durĂ©e d’intervention plus longue soit nĂ©cessaire pour observer des bĂ©nĂ©fices mĂ©taboliques pour la sensibilitĂ© Ă  l’insuline suite Ă  la consommation d’avocat. 

Malgré tout, il est important de démontrer que les interventions diététiques peuvent moduler la distribution des graisses.

Apprendre que les avantages n’Ă©taient Ă©vidents que chez les femmes nous en dit un peu plus sur le potentiel du sexe jouant un rĂŽle dans les rĂ©ponses aux interventions diĂ©tĂ©tiques.

Un rĂ©gime peut ĂȘtre efficace pour une femme, mais pas pour un homme et inversement !

Aussi, les scientifiques voudraient pousser leurs recherches pour obtenir une image plus claire des types de personnes qui bĂ©nĂ©ficieraient le plus de l’incorporation d’avocats dans leur alimentation.

Compte tenu de la prĂ©valence croissante de l’excĂšs d’adipositĂ©, il est vital de dĂ©velopper et de tester des approches basĂ©es sur l’alimentation pour rĂ©duire l’adipositĂ© et amĂ©liorer la santĂ© mĂ©tabolique.

Donc si vous ĂȘtes une femme et que vous souhaitez diminuer les risques d’obĂ©sitĂ© et de diabĂšte, consommez des avocats rĂ©guliĂšrement !

Mais attention, l’excùs nuit en tout !

Manger un avocat par jour c’est trĂšs bien pour la santĂ©, mais en manger 50 par jour ne donnera pas la mĂȘme chose ! Les avocats contiennent des bonnes graisses, mais cela reste des graisses ! Et en excĂšs, on les stocke !

Si vous voulez entamer un régime, dans un précédent article je vous donne des astuces coupe-faim.

J’espĂšre que cet article vous aura plu, si c’est le cas ou si vous avez des questions n’hĂ©sitez pas Ă  me le dire en commentaire.

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Vous pouvez retrouver la vidĂ©o correspondante Ă  l’article ICI :

SOURCES :

 « Consommation d’avocat, adipositĂ© abdominale et tolĂ©rance au glucose oral chez les personnes en surpoids et obĂšses ». Naiman A Khan, Caitlyn G Edwards, Sharon V Thompson, Bridget A Hannon, Sarah K Burke, Anne DM Walk, Richard WA Mackenzie, Ginger E Reeser, Barbara H Fiese, Nicholas A Burd, Hannah D Holscher. Le Journal de la Nutrition , 2021 ; 151 (9) : 2513 DOI : 10.1093/jn/nxab187

Heskey C, Oda K, SabatĂ© J, Heskey C, Oda K, SabatĂ© J. Consommation d’avocats et variations longitudinales du poids et de l’indice de masse corporelle dans une cohorte d’adultes. Nutriments. 2019;11:691.

 

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